Jeudi 18 Ramadan 1445 - 28 mars 2024
Français

L’enurésie relève-t-elle d’une influence des djinns. Que doit-on faire dans la prière ?

Question

J’ai lu la question d’une personne souffrant d’un problème concernant les ablutions. Je suis confronté à un problème similaire, voire pire. Quand je veux prier, je sens que du vent s’échappe de moi. Si je vais aux toilettes et y reste 30 minutes, l’urine et un autre liquide n’en continuent pas moins à s échapper de moi pendant que je prie. J’éprouve même l’intense envie de retourner aux toilettes. C’est pourquoi j’ai à répéter mes ablutions plusieurs fois. Cette situation me met dans l’embarras et m’inspire la honte puisqu’elle me rend l’accomplissement de la prière très difficile. Ceci influence ma foi. Je suis certain qu’il ne s’agit pas d’une maladie puisque je me suis adressé à un bon nombre de médecins sans aucune amélioration [de mon état]. Ce problème ne se pose à moi que quand je veux prier. Certains disent que cet état est dû à l’entrée d’un djinn dans mon corps. Indiquez-moi, s’il vous plaît, comment je pourrais facilement accomplir la prière ? Pourrais-je accomplir plusieurs prières avec les mêmes ablutions, malgré l’écoulement continu de ces liquides. Si cette situation était l’œuvre de  djinns, comment pourrais-je m’en débarrasser ?

Texte de la réponse

Louange à Allah.

L’on ne doit pas tenir compte de l’écoulement involontaire [de l’urine] et les autres sécrétions pareilles. L’on doit prier comme on est, même si les sécrétions continuent pendant la prière, à cause de la difficulté et de la gêne liées à leur éradication. Or le Très Haut dit :  Il ne vous a imposé aucune gêne dans la religion (Coran, 22 : 78). Si toutefois l’on craint de souiller son corps et ses vêtements, on doit envelopper son sexe dans un mouchoir ou un morceau de tissu... et prier après avoir procédé aux ablutions, sans tenir compte des sécrétions involontaires. C’est une maladie ordinaire très répandue qui n’est pas l’œuvre des djinn. Il est nécessaire pour vous de renouveler votre état de propreté rituelle pour chaque prière (obligatoire).

Source: Cheikh Abdoul Karime al-Khoudari