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Je voudrais savoir ce qu’il faut faire de l’or que ma mère m’a laissé avant sa mort pour que je le garde au profit de mon jeune frère; il l’a fait au su et avec le consentement de tous mes frères et sœurs parce consciente qu’elle avait aidé touts mes frères et sœurs mariés et n’avait pas pu le faire pour mon frère cadet en raison de sa maladie suivie de son décès. Elle a fait un testament en foi de quoi je devais remettre l’or à mon frère cadet pour qu’il l’utilise lors de son mariage.
Ensuite, j’ai voyagé et laissé l’or auprès de ma sœur. Peu après, ma sœur m’a contacté pour me dire qu’elle a besoin d’une somme d’argent et qu’elle voulait vendre une partie de l’or de mon frère et le considérer comme une dette à rembourser plus tard. Je ne sais si cela entraîne un péché pour moi et pour ma sœur bien que ma sœur et moi ayons agi honnêtement ou si nous n’encourons rien. Si mon frère était au courant de l’opération, la situation serait elle différente?
Louange à Allah.
Premièrement,si votre mère vous a confié de l’or à remettre à votre frère après son décès etquand le bénéficiaire en aura besoin, c’est un testament. Or un testament nepeut profiter à un héritier qu’avec le consentementdes autres héritiers. Si ces derniers sonttous des adultes jouissant pleinement de leurs facultés mentales et s’ilsvalident le testament après le décès de leur mère, on l’exécute. Leurconsentement avant la mort de leur mère ne compte pas car les biens ne leurappartiennent pas encore, ce qui rend leur consentement superflu. Dès lors, leconsentement survenu après le décès de la mère valide le testament. Si lesintéressés n’ont pas donné leur consentement et si une partie deshéritiersconsent sans les autres, letestament est à exécuter sur la partie de l’héritage revenant aux consentants.
Al-Hadjdjawi (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit:Sauf avec le consentement des héritiers exprimé après le décès du testateur, cequi valide le testament et le rend exécutable.
CheikhIbn Outhaymine (Puisse Allah lui accorder Samiséricorde) a dit: Ses propos après la mortrenvoient au consentement et signifient:sauf le consentement des héritiers exprimés après le décès du testateur ou dela testatrice. Si le consentement précède le décès , il ne compte pas car lesbiens ne leur appartient pas encore etde ce fait ils ne peuvent pasenprélever une contribution, le consentement revenant à faire une contributiond’une partie de l’héritage. Il s’y ajoute que l’héritier bénéficiaire peut êtrehérité car il arrive souvent qu’une personne saine décède avant une personnemalade. En somme, on retient qu’un consentement exprimé par les héritiers aprèsle décès de l’auteur du testament. Extrait de Charhal-moumt’i (11/141).
Deuxièmement,quand le testament sera exécuté au profit du bénéficiaire, l’or en question oud’autres objets de testament seront considérés comme un dépôt auprès de celuiqui en avait la garde, qu’il soit vous -mêmeou un autre dépositaire. Il n’est pas permis de prélever un prêt dudépôt ni de le vendre ni l’utiliser pour effectuer un achat ni d’en faire unedonation, à moins que cela ne s’inscrive dans l’intérêt du propriétaire desbiens et à son profit, s’il s’agit d’un bénéficiaire qui fait l’objet d’uneinterdiction de gérerà cause de sonjeune âge ou pour une autre raison. Si , en revanche, le testateur est unadulte bien averti, on ne peut gérer ses biens sans s’en référer à lui etprendre sa permission.
Vousdevez restituer le dépôt comme il était. Si une partie de l’or est déjà vendue,votre sœur doit acheter de l’or pour la remplacer et insérer le tout dans ledépôt.
Avertissement
Certainspères donnent de l’argent à leurs fils pour les aider à se marier, par exemple.Ensuite, ils font un testament au profit des autres pour être équitables enverstous. Ayant donné de l’argent au fils ainé, ils pensent devoir en faire de mêmepour le fils cadet. S’ils ne peuvent pas le faire au cours de leurs vivant, ilsfont des testaments portant sur l’équivalent de ce qu’ils ont donné aux autres.Cette pratique n’est pas juste. En effet, on a donné au premier parce qu’iléprouvait un besoinque le plus jeunen’éprouvait pas alors. Si l’un des fils a besoin de se marier ou de faire uneautre chose, on doit lui donner selon son besoin comme on l’a fait pour sonfrère. Si le père décède avant que le jeune n’éprouve le même besoin que sesfrères ainés, le père n’encourt rien et le frère cadet ne recevra rienpuisqu’il n’était pas confronté au besoin justifiant un don du vivant de sonpère.
CheikhIbn Outhaymine (Puisse Allah lui accorder Samiséricorde) a dit: «C’est pourquoi on considère erroné le comportement de ceuxqui marient à leurs frais leurs enfants majeurs alors qu’ils ont des enfantsmineurs. Ensuite, ils écrivent dans leurs testaments: Je recommande qu’il soitdonné à chacun demes enfants non encoremariés une part du tiers.. Ceci n’est pas permis. Car le mariage relève desbesoins à satisfaire impérativement. Or les mineurs ne sont pas concernés.Aussi est il interdit de leur faire un testament à ce propos. Si on le fait, ilne sera pas exécuté. Même les héritiers n’ont pas le droit de l’exécuter àmoins que les adultes parmi eux le valident. Dans ce cas, on en prélève lemontant de leurs parts de l’héritage.» Extrait de charhal-moumt’i (4/599).
Allah le sait mieux.