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Le boucher qui égorge des animaux est éclaboussé par le sang..Lui est il permis d’utiliser les vêtements qui portent des tâches du sang?
Louange à Allah.
Premièrement, le sang versé est impur selon le consensusdes ulémas. Ceci est déjà expliqué dans le cadre de la réponse donnée à la question n° 114018. Par sang versé, on entendcelui qui est évacué lors de l’égorgement. Quant au sang contenu dans la viandeou dans les veine, on le qualifie pas de versé.
Deuxièmement, il faut nettoyer les vêtements touchés parle sang ou les remplacer avant d’entrer en prière car l’une des conditions dela validité de la prière est d’carter toute impuretéde ses vêtements, de son corps et du lieu de prière, compte tenu de la paroledu Prophète (bénédiction et salut soient sur lui): quand l’un d’entre vousarrive à la mosquée, qu’il regarde ses sandales; s’il y décèle une saleté , qu’ill’enlève et prie les sandales aux pieds. (rapportépar Abou Daoud,650 et jugé authentique par cheikh al-Albani dans Sahihi Abou Daoud.
Cependant , la plupart des ulémas (puisse Allah leur accorder Samiséricorde) réservent ce traitement à la grande saleté car il n’est pasnécessaire de laver la petite saleté, vu la difficulté de l’éviter.
On lit dans Moukhtassaral-khalil et son commentaire: (texte): une tâchede sang formant une étendue inférieure à la circonférence d’une pièce dedirham (commentaire): c’est-à-dire que la substance sanguine qui occupe uneétendue inférieure est pardonnée car la trace du sang est pardonné même si elleoccupait une étendue supérieure à la circonférence d’une pièce de dirham; quele sang soit celui des règles ou des couches ou d’un cadavre ou du porc etqu’il proviennede l’intérieur ou del’extérieur d’un corps et que le sang touche le vêtement de l’intéressé ou levêtement d’un autre ou son corps et que cela arrive pendant qu’on est en prièreou en dehors de la prière.» Commentaire de Moukhtassaral-Khalil de Kharchi(1/107).
Al-Hadjdjawi (puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit: lafaible quantité du sang impur provenant d’un animal pur, qui se mélange avecune substance solide non mangeable, est pardonnée. Cheikh Ibn Outhaymine (puisse Allah lui accorder Sa miséricorde). Leterme afw signifie tolérer et faciliter. Leterme m’ai signifie liquide comme l’eau, le lait caillé et la sauce. Leterme mat’oum renvoie à ce qui se mange commele pain et consort. La faible quantité du sang impur est pardonné quand iléclaboussetout ce qui ne relève pas deces deux espèces comme les vêtements, le corps, les tapis , le sol et chosespareils, etc.» Extrait de ach-char’h al-moumt’i (1/439).
D’aucun jurisconsultes ontdéclaré nettement que le boucher et agents assimilés, qui exercent des métiersrelatifs au traitement de la viande, bénéficient du pardon par rapport auxpetites saletés qui touchent leurs corps et leurs vêtements dans le cadre deleurs activités professionnelles. C’est surtout le cas s’ils font l’effortnécessaire pour les éviter et se débarrasser de ce qui les en touche. C’estencore le cas pour celui d’entre eux qui a du mal à changer de vêtements pourfaire la prière.
On lit dans Moukhtassaral-Khalil d’ad-Dardir(puisse Allah lui accorder Sa miséricorde): «(elles’efforce) à se mettre à l’abri de l’urine et de la défécation en l’éloignantd’elle-même quand il urine ou lui installe une couche qui reteint l’urine. Simalgré tout elle est éclaboussé, on n’en tien tient pas compte, à moins qu’ellene fasse rien pour se protéger. Il en est de même du videur de fosses à ordureset du boucher. Le terme kannaf signifie agentqui vide les fosses à ordures. Le terme djazzarsignifie boucher qui égorge les animaux. Ce qui leséclabousse en dépit de leurs précautions leurest pardonné. S’ils ne prennent pas les précautions requises, ils nebénéficient pas du pardon. Ils doivent laver ce qui s’avère souillé ou estsusceptible de l’être. En cas de simple doute, ils se contentent d’y déverserde l’eau. Quant aux propos de l’auteur: il est de même de celui qui leur estassimilé c’est –à-dire au videur de fosses et auboucher. Les propos de l’auteur: en raison de la présence permanente de lacause de leur excuse c’est-à-dire: à cause de la difficulté pour eux d’éviterle contact avec la saleté…» Extrait de ach-charhal-kabir et hachiyat ad-Doussoquiquil’accompagne (1/72).
L’érudit Ibn Abidine (puisseAllah lui accorder Sa miséricorde) dit: est assimilé à l’urine le sang quiéclabousse le vêtement du boucher (citation d’al-Hawial-Qoudsi?). Le fait de limiter la disposition auboucher signifie que le pardon ne s’applique pas si le sang éclabousse levêtement d’un autre, étant donné que la contrainte associée au premier cas estabsente dans le second. Extrait de radd al-moukhtar (1/322). Voir: (1/324) de la même source . Voir encore l’encyclopédie juridique (40/113). Lacoutume permet de distinguer la faible de la grandequantité de sang.
Cheikh Ibn Outhaymine (puisseAllah lui accorder Sa miséricorde) dit: on se réfère aux gens moyens; cequ’ils appellent grande quantité de sang l’est ainsi que ce qu’ils appellentfaible quantité. Extrait de ach-charh al-moumt’i (1/272).
Allah le sait mieux.