Nous espérons que vos généreuses contributions financières permettront au Site de rester au service de l’islam et des Musulmans, s’il plait à Allah.
Aimer pour Allah, s’acquitter de Ses droits et exigences relèvent-ils du culte et des actes de reprochèrent envers Allah Très-haut? Sont-ils assimilables aux pratiques cultuelles surérogatoires ou au pèlerinage comme al-Hassan al-Basri l’a affirmé quand il s’est adressé à un homme en ces termes: Ne sais-tu pas que les déplacements effectués pour s’occuper des besoins de ton frère en religion sont comme des pèlerinages successifs? S’était-il prononcé de la sorte pour exhorter les autres à adopter la conduire indiquée ou en est-il réellement comme il l’a dit à propos de la récompense? Comment parvient on grâce à l’amitié que l’on éprouve envers quelqu’un pour Allah à se réfugier sous l’ombre du Clément et mériter notre amour ?
Louange à Allah.
Premièrement, aimer pour Allah relève des plus solides liens de la foi et des plus importantes règles qui fondent la société musulmanes.C’est cet amour qui crée affection et cohésion au sein des gens et les amène à s’aimer réciproquement, à échanger des visites et des conseils, à se féliciter et à se recommander mutuellement le bien et à s’interdire le mal.C’est encore lui qui leur permet de concrétiser la fraternité islamique et de donner le goût de la foi à leurs transactions, à leurs fréquentations et à leurs rencontres.
Ahmad (18524) a rapporté d’après al-Baraa ibn Azib que le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) a dit: Le plus solide lien créé par la foi fait que l’on aime pour Allah et déteste pour Allah. Hadith jugé bon par les réviseurs d’al-Mousnad. Al-albani est du même avis dans Sahih at-Targhib wat-tarhiib (3030). Se référer à la réponse donnée à la question n° 173 et à la réponse donnée à la question n°114926.Aimer pour Allah relève des plus importants actes de rapprochement à Allah et des meilleures oeuvres.
Al-Bokhari (13), Mouslim (45) et an-Nassai (5017), auteur de la présente version, ont rapporté d’après Anas (P.A.a) que le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) a dit: Au nom de Celui qui tient l’âme de Muhammad en Sa main, nul ne croit (réellement) s’il n’aime pas que son frère en religion jouisse du bien qu’il souhaite pour lui-même.
Selon al-Hafezd Ibn Hadjar (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde), al-Karmani a dit: La croyance (en Allah) implique que l’on déteste pour son frère (en religion) le mal que l’on déteste pour soi-même. Extrait de Fateh al-Bari,1/58). Si la croyance nécessaire ne se réalise que quand on veut du bien pour le musulman et déteste qu’il soit exposé au mal, l’aimer et en faire un allié doivent être des priorités parce que bien plus nobles.
Deuxièmement, dans Qadaoul hawaidj (103) et dans Istinaa al-maarouf (163), l’auteur, Ibn Abidounya a rapporté par la voie d’al-Hakam ibn Sinan que Malik ibn Dinaar avait dit: «Al-Hassan a dépêché Muhammad ibn Nouh et Humayd at-Tawiil pour régler une affaire au profit de son frère et leur a dit de passer auprès de Thabit al-Banani pour lui demander de les rejoindre. Thabit leur dit qu’il était en retraite spirituelle. Humayd retourna à Hassan et lui rapporta les propos de Thabit. Hassan lui donna l’ordre de retourner auprès de Thabit pour lui dire: Petit myope!Ne sais-tu pas que se déplacer pour satisfaire un besoin de ton faire l’emporte sur des pèlerinages successifs?
Cette chaîne est faible. Les hadith d’al-hakam ibn Sinan sont faibles, lui-même étant jugé faible par an-Nassai, par Ibn Saad, par Daoud et d’autres.Pour Ibn Hibban, al-Hakam fait partie de ceux qui s’écartent des rapporteurs sûrs car il raconte des hadith inventés . Dès lors, on ne doit pas s’occuper de lui. » Extrait de Tahdhib at-Tahdhiib (2/367). A supposer que ses propos soient vérifiés, on doit les interpréter dans le sens d’une exhortation accentuée à satisfaire les besoins des musulmans.
Plus exact est ce hadith d’Ibn Omar (P.A.a) selon lequel le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) a dit: Marcher en compagnie de mon frère en religion pour lui régler une affaire m’est préférable à passer un mois en retraite pieuse dans ma mosquée que voici.Quiconque accompagne son frère en islam pour satisfaire son besoin, Allah raffermira ses pas le jour où des pieds glisseront. (Rapporté par at-Tabarani (13646) et Ibn Bishre dans al-Amali et ailleurs et jugé bon par al-Albani dans as-Sahihah (906).
Dans az-Zouhd (746), Ibn al-Moubarak a rapporté qu’Abou Djaafar a dit: « Un homme se présenta à Housseyn ibn Ali histoire de solliciter son aide pour régler une affaire. Il le trouva en retraite spirituelle. Housseyn lui dit: si je n’étais pas en retraite , je sortirais avec toi pour t’aider à satisfaire ton besoin. Le solliciteur le quitta pour se rendre auprès d’al-Hassan ibn Ali pour lui exposer son besoin. Ce dernier l’accompagna pour régler son affaire.Le solliciteur lui dit: j’aurais du mal à t’assister à satisfaire un besoin comme le mien…Je suis déjà passé auprès de Housseyn et il m’a dit: si je n’étais pas en retraite , je sortirais avec toi… Hassan lui dit: »M’occuper à satisfaire le besoin d’un frère en Allah m’est préférable à passer un mois dans une retraite pieuse. »
Cheikh Ibn Outhaymine (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde): Satisfaire les besoins des musulmans importe plus que la retraite spirituelle car il s’agit de rendre service à autrui alors que la retraite ne profite qu’au retiré.Or le profit limité ne compte que quand il relève des affaires importantes de l’islam, celles jugées nécessaires. Extrait de Madjmou fatawa wa raaail al-Outhaymine (20/180).
Troisièmement, fait partie des Sept Personnes qui seront abritées sous l’ombre d’Allah le jour où il n’y en aura pas une autre: Deux hommes que seul l’amitié qu’ils éprouvent l’un pour l’autre réunit et sépare … selon les termes d’un hadith jugé authentique par al-Bokhari et par Mouslim.
Ahmad (22002) a rapporté d’après Oubadah ibn Samit que le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient ur lui) a dit: Mon amitié est confirmée pour ceux qui s’aiment réciproquement à cause de moi. Elle est aussi confirmée pour ceux qui se rendent visite à cause de moi, à ceux qui échangent des dons eu égard à moi et à ceux qui se vouent une affection sincère à cause de moi, et la traduisent par l’entretien de contacts permanents. Hadith jugé authentique par al-Abani dans Sahih al-djaami (4321).
La sincérité dans l’amitié peut porter le fidèle serviteur à ces hautes stations et à ces nobles grades quand elle est nouée pour Allah et accompagnée de l’entraide dans la piété et la crainte (d’Allah), l’échange de bons conseils, se rassembler autour des actes de piété et exclure les mauvaises oeuvres et paroles, et aimer son prochain comme on s’aime, détester pour son frère ce que l’on déteste pour soi-même, partager ses moments de joie et de tristesse, l’aider à obéir à Allah et à faire face à ses soucis d’ici-bas et de l’au-delà , le protéger en son absence, ne pas hésiter à lui apporter assistance et à l’apporter aux siens, lui rendre hommage, dissimuler ses défauts, éviter de le médire et de lui attribuer des mensonges et le traiter comme on le fait pour son frère de sang , voire mieux. »
En somme, lui réserver toute sorte de bon traitement que l’on aime se voir appliquer, qu’il s’agisse d’un acte ou d’une parole à faire ou à prononcer en sa présence ou en son absence.
Allah Très-haut le sait mieux.