Louange à Allah.
Les mots croisés font partie des jeux intellectuels dont quotidiens et magazines de toutes obédiences regorgent.C’est un exercice intellectuel qui nécessite de vastes connaissances et une culture diversifiée qui s’étend à tous les domaines de la connaissance et de l’art et requiert la rapidité et la vivacité d’esprit.
En principe, ils constituent un divertissement innocent. Cependant, on note que la plupart des mots employés ont un mauvais contenu. Il s’agit tantôt de noms de personnalités artistiques perverses ou moralement pourries ou intellectuellement dévoyées. Tantôt, ils demandent des mots qui ne permettent pas à l’intéressé de réaliser un gain signifiant et ne compensent pas la valeur de l’effort intense et le temps prolongé dépensés pour trouver les mots corrects. En outre, ils détournent l’intéressé de la lecture sérieuse et de la recherche du savoir utile, d’où une pure perte de temps.
Un curieux phénomène constaté à cet égard est que dès que certains lecteurs se procurent un journal ou un magazine, ils s’empressent à s’occuper des mots croisés sans s’intéresser aux autres sujets utiles. Cet engouement peut aboutir à une sorte d’accoutumance qui fait négliger les devoirs.
Cela étant, bon nombre de ces divertissements s’inscrivent dans le cadre des loisirs réprouvés, si leur objet est exempt d’éléments prohibés et s’ils n’aboutissent pas à l’abandon des devoirs et ne plongent pas l’intéressé dans l’accoutumance, l’inadvertance et l’oubli. Dans le cas contraire,l’avis qui les interdit serait plus pertinent.
Extrait du livre Qadaya al-Lahw wa tarfih par Madoune Rachid, p. 188 avec quelques changements.
Les musulmans qui conçoivent des mots croisés doivent y prévoir des mots utiles afin de pousser les lecteurs à chercher des mots qui leur profitent et leur permettent d’apprendre ce qui leur apporte du bien. C’est Allah qui assiste.