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La parole du Très Haut «des belles aux seins arrondis » est elle une description des poitrines des Hoirris?

26-02-2018

Question 193409

J'ai une question qui me hante l'esprit depuis un certain temps et perturbe ma vison de l'islam et l'impacte. La question porte sur les deux versets qui portent respectivement les numéros 32 et 33 de la sourate intitulé La Nouvelle. C'est là où le Très haut dit: Pour les pieux ce sera une réussite: jardins et vignes et des belles aux seins arrondis, d'une égale jeunesse.. (Coran,78:31-33). Que signifient ces  versets? Signifient ils que les hommes seront dotés au paradis de femmes aux potrines bombées. J'ai le sentiment qu'il est inadmissible de faire figurer cela dans un texte sacré! Pourquoi le Coran parle -t-il de la poitrine féminine? Allah pouvait se contenter de dire qu'Il mettrait à la disposition des hommes au paradis de belles femmes! Quelle sagesse pouvait il y avoir de souligner la forme des poitrines féminines et d'indiquer comment elles apparaîteront au paradis? Merci.

Texte de la réponse

Louange à Allah.

Tout d'avord, nous vous remercions de bien vouloir explorer notre site et espérons que vous en profitrez.

Pour répondre à votre question, nous disons que pour critiquer un texte humain quelconque, religieux ou littéraire , il faut tenir compte dans la critique de l'envtronnement du texte que représentent le temps, l'espace, les personnes et toutes les conditions. Du moment que le critiquea besoin d'une comprehension précise d'une expression déterminée, il doit, en plus, examiner précisément la racine de l'expression et son orignie dans la langue utilisée et ses multiples usages, son sens ainsi que le contexte général de l'emploi de l'expression.

Le chercheur impartial suppose toujours que la traduction ne puisse véhiculer le sens voulu comme il est (dans la langue traduite) ni trouver le mot qui puisse traduire le terme dans sa plinitude concerptuelle tout en tenant compte de l'environneemnt dans lequel le terme a été utilisé. Si le checheur n'agit pas de cette manière, il prend des risques par rapport à la vérité qu'il cherche et ne se serait pas entouré de toutes les garanties requises.

Cela étant, nous vous disons que la traduction littérale du terme kawaaib est qu'il est le pluriel de kaa'ib qui désigne une fille au sein droit d'après Moudjmal al-Lougha (1/787). Ibn Faris (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit: Kaab: kaf et ayn et baa forment une origine correcte (de mots dont les sens) tournent autour de :relief et élevation dans une chose. D'où kaab: talonde l'homme, l'os situé à la cheville qui constitue le point de jonction entre le pied et la jambe. La Kaaba, la maison d'Allah Très haut. On dit que ce nom lui est donné pour son relief et sa forme carrée. On dit kaabat al-mara'atou kaabatan pour indiquer qu'une fille a le sein complètement formé. Extrait de maquayiis al-Lougha (5/186). Voir al-Qamous al-Mouhit,p.131; Lissan al-Arab (1/719). Voilà le sens littérale du terme selon son origine linguistique.

Il est toutefois incorrecte de limiter l'examen au sens littéral et étymologique de la racine du mot dans une langue quelconque car il faut, en plus, tenir compte de l'usage que ses locuteurs en font. Ne voyez vous pasque les Arabes emploient le mot haidh dans un sens autre que son sens propre quand ils l'emploientpour décrire la femme ayant atteint l'âge à partir duquel elle peut voir ses règles et ne veulent pas dire qu'elle les voient effectivement. C'est dans ce sens qu'Aicha (P.A.a) a rapporté que le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) a dit: Allah n'agrée la prière d'une femme majeure à moins qu'elle ne se voile. (Rapporté par Abou Dawoud,641). Pourtant on sait que selon la loi musulmane, une femme ne peut pas prier valablement pendant ses règles. Bien au contraire, il lui est même interdit de le faire, à l'avis unanime des ulémas, jusqu'à la fin de son cycle menstruel et le recouvrement de sa propreté rituelle.

Donner une explication littérale et étymologique à ce mot fait tomber dans la contradiction et l'erreur. L'expliquer selon les usages linguistiques des Arabes qui l'emploientpour désigner la fille ayant atteint l'âge à partir duquel elle peut voir ses règles même si elle ne les voit pas effectivement, c'est bien comprendre le hadith et bien saisir le style que les Arabes utilisent dans leurs discours.

Aussi disons-nous que qulaifer une fillede kaaib en arabe ne renvoie pas à une description physique d'une partie du coprs de la fille puiqu'il s'agit d'indiquerl'apparation sur elle des signes de la féminité, sa jeunesse etsa tendresse susceptiblesde séduire leshommes. A cet âge, la fille laisse apparaître des signes clairs de féminité. Mais on entend pas à travers l'usage de ce mot donner une indication précise duvolume du sein ni viser sa forme ou le décrire. Il ne s'agit que de mettre en relief sa tendre jeunesse.

Ibn al-Djawzi (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit: La famelle est qualifiée d'abord de tiflah aussi long temps qu'elle restera petite puis de walidah à l'étape suivante de sa croissance puis de kaaib quand ses seins commencent à pousser puis de naahid quand se les seins dessinent visiblement puis de mouassar quand elle devient pubère puis de khoud quand elle atteint l'étape médiane de sa jeunesse. Extrait de Akhbaar an-Nissa ,p.228.

On trouve dans Charh ma'ani chi'r al-Moutaniabbi d'Ibn al-Iflili, livre 1 (2/270): Ghoulam désigne le jeune garçon et kaa'ib la jeune fille. L'imam az-Zadjdjadj, un des grands linguistes, dit: kawaiba atraban signifie filles ayant le même âge , toutes très jeunes et très belles. Extrait de Maani al-qour'an wa i'rabpuhou (4/338).

Voyez comment les ulémas (Puisse Allah leur accorder Sa miséricorde) ont expliqué que le qualificatif kaa'ib renvoie à une étape de l'évolution de la vie de la jeune fille et ne vise pas à faire une description voluptieuse de son corps, même si cela correspond au sens littéral du terme. C'est exactement comme l'emploi en arabe du terme haidh pour indiquer l'atteinte de la puberté sans entendre parler de règles à proprement parler.

Des arguments évidents attestent l'usage par les Arabes de ce qualificatif aussi bien en poésie qu'en prose dans le contexte de l'évocation de la chasteté d'une femme honorable et non dans le contexte d'une description sensationnelle visant d'exciter le plaisir. Un poète arabe peut qualifie une fillede kaa'ib sans jamais avoir découvert ses seins ni vu leur volume ou rondeur ou mouvement car il s'agit tout simplement d'un qualificatif applicable à toute jeune fille . Ce style relève de la meilleure et la plus délicate poésie innoncente. Un exemple en est donné par Bishr ibn Abi Hazim ou Quays ibn Assim selon certains dans ce vers:

«Que de fois nous avons acquis un noble cheval!

et une kaa'ibinnocente qui ne connait pas le mal»

Cité par ath-Thaalibi dans al-Kashf wal-Bayan (10/118).

Voilà pourqoui al-Mawardi (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit dans l'explication du qualificatif kawaaiba mentionné dans le noble verset qu'il désigne des vierges. C'est dit encore par adh-Dhahhak.» Extrait de an-Noukat wal-ouyoun (6/188). Puis ilcite le vers susmentionné. Cette tradition rapportée d'après adh-Dhahhak est citée par Ibn al-Moundhir d'après ad-Dourr al-Manthour (8/398).

Si vous méditez le saint Coran, vous y trouverez un recours constant à la métonymie avec l'usage de termes extrèemement rafinés et de douces expressions. C'est le cas dans cette description de la relation entre époux: elles sont un vêtement pour vous et vous êtes un vêtement pour elles (Coran,2:187) etdans la parole du Transcendant: Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l'affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent. (Coran, 30: 21) et dans la parole du Puissant et Majestueux: si vous avez touché à des femmes (Coran,4:43). Si ces termes étaient littéralement traduits on ne les comprendrait pas. En effet, traduire libas (vêtement) sakan (gite, lieu de repos) et lams (toucher) de manière littérale ne rend pas le sens voulu. Mais le contexte permet de comprendre qu'il s'agit d'une métonymie ou expression allégorique de la réalité du rapport initime. Vue sous l'angle de la valeur spirituelle de ce rapport, si on traduit en anglais les termes employés dans un sens physique et corporel, cela pourrait faire croire à tort que le saint Coran parle excessivement de plaisirs charnels en des termes crus, ce qui est contraire à la vérité.

Nous disons ce qui précède pour que vous comprenniez l'importance de tenir compte de l'usage que l'arabe fait d'un mot en fonction de ce qui le précède et de ce qui le suit et que vous comprenniez encore ce qui peut résulter d'une traduction littérale en terme d'écart entre le vrai sens voulu et le sens étymologique du mot.

Il est clair, après la révision d'un ensemble de traductions anglaises du saint Coran, que les traducteurssont divisés à propos de la traduction du noble verset de bellesjeunes filles aux seins arrondis de la sourate de la Nouvelle en deux groupes. Le premier groupe en a fait une traduction littérale sans tenir compte de l'usage de l'arabe du motqui renvoit à l'âge. Ce qui a donné une traduction formulée de manière à créer le problème posé par l'auteur de la présente question: age and young full-breasted (mature) maidens of equal.

Docteur Taquiddine al-Hilali et docteur Muhammad Mouhsin Khan l'ont traduit de la même manière comme on le voit dans Translation of the meanings of The Noble Qouran p.811. Voici le lien de leur site officiel:

http://www.qurancomplex.org/Quran/Targam/Targam.asp?nSora=78_33

On trouve la même traduction chez Ibrahim Walk et Laleh Baktiar. C'est une traduction qui n'est pas suffisamment précise non seulementpace qu'elle ne tient pas compte des détails que nous avons déjà mentionnés concenrant l'usage arabe du qualificatif kawaaiba mais encore parce qu'elle ne tient pas compte non plus de son sens étymologique. L'expression full-breasted en anglais signifie pleinement formé ou poitrine cranement bombée. Elle insénue le désir de mettre la poitrine en relief en la qualifiant d'importante et de gonflée alors que le sens étymologique et littérale de kaaib est celle qui a les seins formés comme nous l'avons cité d'après les dictionnaires arabes. Cela renvoie au commencement de du développement du sein qui prend sa forme normale sans avoir atteint sa peinitude que désigne le terme full.

Arberry J. Arther l'a traduit comme suit: maidens with swellings breasts, like of age and Sarwar l'a traduit en disant: with pears-shaped breasts who are of equal age maidens Pickthal A. Shakir l'a traduit en disant:and voluptuos woment of equal age

Toutes ces traductions ont une connotation sensationnelle. Elles decrivent le sein comme aynant la forme d'une poire ou gros ou excitant. Ces expressions ne sont pas assez précises comparées au sens que la langue arabe donne aux mots.

Le deuxième groupe a tenu comptedes explications que nous avons déjà données et a traduit le mot kawaaib en tenant compte du contexte qui détermine son sens en arabe, sens qui n'est pas celui littéral non visé. Nous donnons ici ces traductions en y ajoutant le nom du traducteur et demandons la correction de la traduction. La meilleure des traduction selon nous est celle de Maulana qui dit : And youthfull (companions) equals in age Les autres traductions correctes sont :

And maidens for companions….Pickthall Marmaduke

Companions of equal age….Yusuf Ali

and buxom maidens of mathcing age…Muhammad taqui Uthman

On peut en découvrir la plupart dans le site de la FondationRoyale des Al al-Bayt pour la pensée islamique à trouver au lien :

http://www.altafsir.com/ViewTranslations.asp?display=yes&soraNo)78&Ayah=33&Language=2&TranslationID=2&TranslationBook=3

Allah le sait mieux.

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