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Je voudras connaitre les dispositions détaillées qui régissent la prière de celui qui rejoint l’imam avec retard.
Louange à Allah.
Premièrement :
On lit dans Al-Mawssou’a Al-Fiqhiya (3/353) : « On qualifie de retardataire celui que l’imam a dépassé par toutes ou quelques Raka’ates de la prière. »
Deuxièmement :
Voici quelques verdicts concernant le retardataire :
Certains ulémas ont formulé une exception, concernant celui qui craint de rater la prière en groupe, est qu’il lui est permis de presser le pas pour y assister.
Pour toutes fins utiles, voir les réponses données aux questions N° 23426 .
On a interrogé cheikh Ibn Baz (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) en ces termes : « Quand on arrive à la prière alors que l’imam est en génuflexion, doit on prononcer un Takbir pour l’entrée en prière et un autre pour la génuflexion, ou bien se contenter d’un seul Takbir puis se mettre en génuflexion ? » Voici sa réponse : « Il serait préférable et plus prudent qu'il prononce le Takbir deux fois ; la première fois (Takbirate Al-Ihram) étant un pilier indispensable pour entrer en prière et elle doit être prononcée en posture debout. La seconde c’est le Takbir de la génuflexion puisqu’on le prononce en faisant ce mouvement. Si on craint de rater la Rak’a, un seul Takbir suffira, selon le plus juste des deux avis émis par les ulémas sur la question. C’est parce qu’il s’agit de deux rites à faire au même moment, cas où le plus important peut supplanter le moins important. La Rak’a ainsi effectuée est valide, selon l’avis du plus grand nombre des ulémas. » Extrait de Madjmou’ Fatawa Ibn Baz (11/245).
On lit dans Ach-Charh Al-Moumti’ (3/383) de Cheikh Ibn Outheïmine (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) : « Question : " Si on fait Takbirate Al-Ihram pour entrer en prière alors que l’imam est en génuflexion et qu’on le suit, et qu’ensuite on ne sait plus si on a bien trouvé l’imam en génuflexion ou qu’il s’était déjà redressé ? :
- Selon l’avis adopté par l’auteur, la Rak’a n’est pas valide car le doute porte sur le fait de savoir si on a rejoint l’imam en génuflexion ou pas. L’intéressé doit retenir ce dont il est sûr, à savoir qu’il n’a pas rejoint l’imam avant qu’il ne se redresse de la génuflexion, ce qui annule cette Rak’a.
- Selon l’autre avis, on doit procéder sur la base de ce qu’on pense être le plus probable, ce qui nous amène à dire à l’intéressé : crois-tu fortement que tu as trouvé l’imam en génuflexion ou pas ?
S’il répond : oui, je crois fortement avoir trouvé l’imam en génuflexion, nous lui disons : la Rak’a que tu as accompli compte.
S’il dit : non, je crois fortement avoir rejoint l’imam après qu’il s’est redressé de la génuflexion, nous lui disons : la Rak’a ne compte pas, tu dois compléter ta prière.
S’il dit : je suis hésitant et je ne crois pas fermement avoir trouvé l’imam en génuflexion, nous lui disons : retiens ce dont tu es sûr. Ne compte pas cette Rak’a et complète ta prière.
Cheikh Ibn Outheïmine (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a été interrogé en ces termes : « Si l’imam faisait une prière de cinq Raka’ates et qu’un retardataire le rejoignait à la deuxième Rak’a, ce dernier mettrait-il fin à sa prière en même temps que l’imam ou faudrait-il qu’il ajoute tout seul une Rak’a (qu’il a ratée) ? » Voici sa réponse (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) : « Une divergence de vues oppose les ulémas sur la question. Certains pensent que lorsque l’imam, ayant accompli cinq Raka’ates, met fin à sa prière, le retardataire doit ajouter une Rak’a pour porter le nombre de ses Raka’ates à cinq comme l’a fait son imam. Ceci est fondé sur la parole du Prophète (Bénédiction et salut d'Allah soient sur lui) : « Priez ce que vous rattrapez et complétez ce que vous avez manqué. » Pour les partisans de cet avis, le retardataire en question a raté une Rak’a et il doit l’accomplir. Cependant, l’avis le plus prépondérant est qu’il n’est pas permis au retardataire d’ajouter une cinquième Rak’a et il doit mettre fin à sa prière en même temps que son imam. En effet, l’imam est excusable pour avoir porté le nombre des Raka’ates à cinq [par oubli], alors que le retardataire, conscient d’avoir accompli les quatre Raka’ates (normales), n’est pas autorisé à prolonger la prière. Quant à la réponse concernant la parole du Prophète (Bénédiction et salut d'Allah soient sur lui) "et complétez ce que vous avez manqué", le terme "complétez" indique que ce qui est manqué rend la prière incomplète, or comme il a fait quatre Raka’ates sous la direction de l’imam, sa prière n’est pas incomplète. Voilà la réponse à donner par rapport à cet hadith, et Allah sait mieux. » Voir les réponses données aux question N° 87853 .
On lit dans les Fatawa de la Commission Permanente (deuxième collection (6/255) : « Le retardataire ne peut être considéré comme ayant accompli la prière en groupe que quand il en accomplit une Rak’a, selon l’avis juste fondé sur cet hadith : « Quiconque accomplit une Rak’a d’une prière, aura accompli la prière. » Rapporté par Muslim dans son Sahih. On accomplit une Rak’a quand on entre en prière alors que l’imam est encore en génuflexion. »
Et Allah, le Très-Haut, sait mieux.