Louange à Allah.
Si quelqu'un lit le Coran et que le muezzin commence à lancer son appel à la prière, il est préférable d'arrêter la lecture et d'accompagner le muezzin pour se conformer à la portée générale de la parole du Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui): Quand vous entendez le muezzin lancer son appel, répétez ce qu'il dit. (Rapporté par Mouslim,384) car le temps de l'appel passe.
L'imam an-Nawawi (Puisse Allah lui accorder sa miséricorde) dit: Au moment où il entend l'appel à la prière lancé par le muezzin, le lecteur interrompt sa lecture et répète les paroles du muezzin dans ses premier et second appels puis reprend sa lecture. C'est ce qui est convenu entre nos condisciples. Extrait de Tibyane fii adadb hamalat al-qour'ane, 126).
Cheikh Abdoul Aziz ibn Baz (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a été interrogé en ces termes: Si le muezzin lance son appel alors qu'on est entrain de lire le Coran, est il préférable de s'arrêter pour répéter les paroles du muezzin avec lui ou de poursuivre la lecture du Coran? S'agit il ici de donner la priorité au meilleur?
Voici sa réponse: « Selon la Sunna, si celui qui lit le Coran entend l'appel à la prière, il doit reprendre l'appel avec le muezzin pour se conformer à la parole du Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui): Quand vous entendez l'appel du muezzin, répétez avec lui les paroles de l'appel puis priez pour moi car quiconque formule une seule prière pour moi, Allah lui en fait dix. Puis demandez qu'Allah m'accorde la wassila: une position du paradis qui ne convient qu'à l'un des serviteurs (privilégiés) d'Allah. J'espère être ce serviteur là. Quiconque sollicite la wassila pour moi, bénéficiera de mon intercession. (Rapporté par Mouslim dans son Sahih d'après un hadith d'Abdallah ibn Omar ibn al-Ass (P.A.a).
Il est rapporté dans les Deux Sahih d'après un hadith d'Abou Said al-Khoudri (P.A.a) que le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) a dit: Quand vous entendez l'appel du muezzin, répétez avec lui les paroles de l'appel
Il est rapporté dans le Sahih d'al-Boukhari un hadith de Djabir ibn Abdallah (P.A.a) selon lequel le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) a dit: «Celui qui dit au moment où il entend l'appel à la prière : «Monseigneur, maître de cet appel parfait, de cette prière imminente, accorde à Muhammad la wassila et la vertu. Affecte le à la position louable que vous lui avez promise«» bénéficiera de mon intercession au jour de la Résurrection.» Al-Bayhaqui ajoute grâce à une belle chaîne: Tu ne manques pas à une promesse. La répétition des paroles du muezzin est une sunna qu'on peut rater alors que la lecture du Coran ne se rate pas, son temps étant disponible. Puisse Allah assister tous.» Extrait de Madjmou' Fatwa Ibn Bazy (10/358).
Cheikh Ibn Outhaymine (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit: «Parfois ce qui est moins bien devient accidentellement meilleur. Par exemple, la lecture du Coran fait partie des meilleure formes de dhikr. Le Coran constitue le meilleur dhikr. Si quelqu'un lisait le Coran puis entend le muezzin lancer son appel à la prière, devrait il préférer continuer sa lecture ou répondre à l'appel? Là, nous disons qu'il est préférable qu'il réponde à l'appel du muezzin, même si le Coran est meilleur que le dhikr. Mais celui-ci, fait au moment opportun, est meilleur que la lecture du Coran. En effet, la lecture du Coran n'est pas liée à un temps déterminé. On peut la faire à n'importe quel moment alors que la réponse à donner à l'appel du muezzin doit se faire pendantqu'on entend l'appel. Extrait de Liquaa al-Baab al-maftouh.
Allah le sait mieux.