Louange à Allah.
Premièrement,al-Bokhari (5445) et Mouslim (2047) ont rapportéd’après Saad ibn Abi Waqqas (P.A.a)que le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) a dit : Celui quiabsorbe chaque jour au matin sept datte adjwasera à l’abri de l’empoisonnement et de l’ensorcellement durant le jour.
La plupart des ulémas soutiennent que laditevertu est non seulement réservée aux dattes médinoises mais à l’espèce adjwa cultivée dans les hauteurs de Médine en particulier.Ils tirent leur argument de cette tradition. Leur avis est plus plausible parceque conforme au sens apparent du hadith. D’autres ulémas soutiennent la portéegénérale du hadith et estiment que toutes les espèces de datte protègent del’empoisonnement et de l’ensorcellement. Parmi ces ulémas figurent cheikh Abdourrahman Saadi, cheikh Abdoul Aziz ibn Baz et cheikh Muhammad ibn Salihal-Outhaymine (Puisse Allah lui accorder Samiséricorde). Ceci est déjà expliqué dans le cadre de la réponse donnée à la question n°205041.D’autres ulémas pensent que le hadith ne concerne que les médinois et leursvoisins en raison d’une donnée naturelle liée à leur milieu.
Ibn al-Qayyim (Puisse Allah lui accorder Samiséricorde) a dit : Ce hadith véhicule un discours destinéparticulièrement aux médinois et à leurs voisins. Extrait de Zaad al-Maad (4/90).
Deuxièmement, le hadith indique clairement que l’absorption matinale dedattes protège contre la magie. Elle peut encore être efficace après unensorcellement. Car on sait que l’ensorcellement peut être annulé par untraitement continu et par l’exorcisation religieuse. Puisque le sorcier peuts’attaquer une nouvelle fois à la personne soignée, on conseille cette dernièrede poursuivre le traitement en prenant sept dattes chaque jour jusqu’à saguérison et son immunisation avec la permission d’Allah contre les méfaits desmagiciens et des démons.
Troisièmement, celui qui applique le contenu du hadith peut en éprouverl’efficacité, même s’il n’y croyait pas. Cela est attesté par l’histoire de lavictime d’une morsure de serpent qui fut soignée grâce à la récitation de laFatiha.
Ibn al-Qayyim (Puisse Allah lui accorder Samiséricorde) a dit : Ce hadith révèle que la victime d’une morsure deserpent fut guérie grâce à la récitation de la Fatiha sur lui. Cette thérapiese substitua à tout autre remède et fut, peut-être, plus efficace que tousen dépit des inconvénients du milieu qui résident dans le non appartenance àl’islam des membres de la tribu concernée et leur avarice et leur manqued’hospitalité. Qu’est-ce qui se serait passé en l’absence de ces inconvénients ? Extrait de Madaaridj as-salikiine(1/79).
Cependant, la croyance au hadith rend le remède plus efficace et renforcesa réceptivité par l’âme. Ceci (l’effet de la croyance) se constate dans tousles médicaments et reste plus ressenti dans les maladies psychologiques quedans les maladies organiques.
Ibn al-Qayyim (Puisse Allah lui accorder Samiséricorde) dit : «Bon nombre de traitements sont rendus plus efficaces àcause de la croyance, la bonne disponibilité à les recevoir et leur parfaiteadministration. Les gens ont constaté des choses étonnantes dans ce domaine.L’explication en est qu’on est plus disposé à recevoir le traitement. L’âmes’en réjouit et en tire une force qui procure de la résilience concrétisée parun réchauffement intérieur. Cet état élimine l’élément nocif.
Contrairement, beaucoup de médicaments peuvent être efficaces dans letraitement d’une affection mais leur efficacité reste entravée par le manque deconfiance qu’ils inspirent au patient, sentiment qui se concrétise par uneindisponibilité personnelle à réagir favorablement au traitement et partant soninefficacité totale.
Voyez comment ceci s’applique au plus important des remèdes et médicaments,celui qui en est le plus utile pour les corps et les cœurs, ici-bas comme dansl’au-delà, à savoir le Coran qui demeure un remède pour toutes lesmaladies ! Voyez comment il devient inutile aux cœurs qui ne luireconnaissent aucune vertu thérapeutique ! Pire, son usage les rendraitmême plus malades ! Pourtant aucun remède destiné au traitement des mauxdes cœurs n’est plus efficace que le Coran. En vérité, il demeure le médicamentle plus parfait, celui qui ne laisse subsister aucune trace de maladie, celuirend le corps parfaitement sain et lui confère une immunité totale contre touteatteinte.
Toutefois, l’éloignement des cœurs du Coran, l’absence d’une croyance fermequi exclut le doute (par rapport aux vertus thérapeutiques du Coran), l’abandonde son usage et son remplacement par des médicaments de fabrication humaine,prive des gens du remède qu’il apporte.
L’entêtement dans l’abandon du Coran favorise le recours aux pratiquestraditionnelles qui n’empêchent pas les maladies chroniques de s’attaquer auxcœurs. Patients et médecins s’accommodent des traitements habituels accompagnéspar l’apport de leurs marabouts et ceux qu’ils vénèrent et nourrissent unebonne opinion à leur égard. Ce qui aggrave le mal et enracine lamaladie. » Zaad al-Maad(4/92).
Allah le sait mieux.