Louange à Allah.
Il n'est pas permis de substituer les chiffres utilisés en Occident aux chiffres arabes actuels pour les raisons suivantes :
Premièrement : l'idée soutenue par les partisans de la substitution, à savoir que les chiffres actuellement utilisés en Occident sont d'origine arabe n'est pas encore vérifiée. Bien plus, c'est le contraire qui est connu et attesté par la réalité [historique]. En plus, des siècles d'utilisation par les arabes de ces chiffres dans les différentes conditions et dans les différents domaines en font des chiffres arabes.
La langue arabe a adopté des mots d'origine étrangère et les a assimilés si bien que certains sont cités dans le saint Coran (ce sont les termes dits arabisés).
Deuxièmement : l'idée comporte de mauvais résultats, des effets néfastes ; c'est un pas vers l'occidentalisation progressive de la société musulmane.
Troisièmement : elle peut être un prélude au changement des caractères arabes et leur remplacement dans le long terme par des caractères latins.
Quatrièmement : elle représente un des aspects de l'imitation de l'Occident et l'approbation de ses us et coutumes.
Cinquièmement : tous les exemplaires du Coran, les livres d'exégèse, les dictionnaires encyclopédiques et les autres ouvrages utilisent les chiffres actuels dans leur pagination et dans leurs références, ce qui représente une immense richesse. Leur remplacement par les chiffres européens actuels rendrait l'accès à cet héritage difficile pour les générations futures.
Sixièmement : il n'est pas nécessaire de suivre certains pays arabes qui ont déjà adopté les chiffres européens, car bon nombre des pays en question ont rendu caduc ce qui est plus important, à savoir l'application intégrale de la loi d'Allah, qui est la source de la puissance, de la souveraineté et du bonheur ici-bas et dans l'au-delà ; leur conduite n'est pas une référence.