Louange à Allah.
Nous avons soumis la question à son éminence Cheikh Muhammad ibn Salih al-Outhaymine (puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) : « Il n’y a aucun mal. C’est permis. C’est une stimulation à la participation.
QuestionPourtant le mot mahrajan signifie fête en persan ?
Réponse
Mais les gens n’organisent pas ces manifestations en tant que fête, mais en tant qu’activités visant à stimuler les gens et les attirer vers une chose.
Question
La réponse doit exprimer que l’autorisation de ces manifestations est conditionnée par la non détermination d’une période fixée chaque année pour les organiser ?
Réponse
Oui.
Question
Pour que cela ne devienne pas une fête ?
Réponse
Oui, pour que cela ne devienne pas une fête.
Voir les questions n° 1130 et 3325.
Nous devons veiller, nous musulmans, à choisir une autre appellation pour ces manifestations afin d’éviter toute ressemblance avec les fêtes des idolâtres, même au niveau du nom. Le Mahrajan est une fête des mages, adorateurs du feu. Le terme est composé de mahra qui signifie fidélité et de jan qui signifie sultan. Le tout devient alors : sultan de fidélité. A l’origine, la fête célébrait la victoire du roi Afridon. L’on dit aussi qu’elle marque le début du temps modéré de l’automne. Rien n’empêche cependant que la première explication soit la bonne et que la fête ait coïncidé avec l’automne et soit par la suite maintenue en cette période. Elle est célébrée le 26 Tashrine I des mois du calendrier syriaque. Sa durée est de six jours. Le sixième constitue la principale étape du festival. À cette occasion comme à l’avènement du Nourouz, on échangeait des cadeaux comportant du musc, du bois d’loès, du safran, et du camphre. Cette pratique fut annulée par le calife bien guidé, Omar ibn Abd al-Aziz quand il s’aperçut que des musulmans y participaient.
Une des grandes épreuves qui ont frappé les musulmans consiste dans l’application du terme mahrajan à un grand nombre de leurs rencontres, cérémonies et manifestations sociales, culturelles, économiques voire religieuses. C’est ainsi qu’on entend parler de mahrajan de la culture, mahrajan, du shopping, mahrajan des livres, mahrajan de la prédication entre autres expressions que nous voyons utiliser. De même nous entendons bon nombre d’autres expressions débutées par ce vocable polythéiste qui désigne la fête des adorateurs du feu.
l’article intitulé : A’yad al-Kuffar wa mawqif al-muslim minha, (publié dans la revue al-Bayan, n° 143)