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Le statut du mariage d’une femme atteint d’une affection génétique et la prévention de la convention pour éviter la naissance d’enfants mal formés

06-02-2018

Question 267083

Voici une femme née avec des malformations pouvant résulter d’un défaut génétique. Elle veut demander une analyse des gènes afin de déterminer la nature de la maladie et savoir dans quelle mesure elle serait génétiquement transmissible aux enfants et susceptible de l’exposer elle-même à d’autres affections qui nécessiteraient un diagnostic précoce. Comment juger tout cela? En cas de découverte du gène, qu’en serait de son mariage et de sa procréation? Il faut savoir que la probabilité de sa transmission par hérédité n’est pas établie de manière précise. Toutefois, si Allah décidait que la maladie soit transmissible, elle provoquerait de graves malformations chez le futur enfant pouvant entraîner un handicap mental ou physique. Peut-elle s’empêcher de se marier ou le faire tout en évitant de faire des enfants? Doit-elle informer le prétendant de sa malformation? Faut-il informer les futurs prétendants de la possibilité de la transmission de la maladie aux enfants par voie héréditaire?

Texte de la réponse

Louange à Allah.

Premièrement, il n’y a aucun inconvénient àprocéder àune analyse génétique pour connaitre la nature de la maladie et la probabilitéde sa transmission par héréditéet sa provocation d’autres affections car cela représente un intérêt ,écarte un préjudice et peut aboutir àun traitement. Ce qui le rend légal. A propos de la légalitédu test prénuptial, voir la réponse donnée àla question n° 104675.

Deuxièmement, àsupposer qu’il y ait un défaut génétique, il est permis àla femme concernée de se marier, même avec la probabilitéd’une transmission héréditaire de la maladie,àcondition toutefois d’informer le prétendant de la maladie. Quant àson mariage, sa permission découle de la légalitéde principe du mariage et de l’exhortation dont il est l’objet parce que considérécomme un moyen de préserver sa chasteté, de jouir de la tranquillitéet de l’affection. S’agissant de la procréation, on la lui permet parce que c’est l’un des plus importants objectifs du mariage. On ne saurait lui opposer l’éventualitéde l’atteinte de l’enfant ànaitre car cela relève (exclusivement) de la connaissance d’Allah. Il se peut que l’enfant naisse sain et sauf. Si toutefois, on croit fortement que l’enfant àvenir sera mal forméparce qu’il y a une grande probabilité(qu’il en sera ainsi) , il est alors permis au couple de se mettre d’accord àéviter la procréation. Les concernés peuvent encore recourir àl’avortement au cas oùla mal formation est constatée ,àcondition que l’opération se passe avant que le foetus soit dotéd’une âme, autrement dit avant l’écoulement de 120 jours depuis le début de la grossesse. Voir la réponse donnée àla question n° 263741

On a interrogéCheikh Ibn Baz (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) en ces termes: « Je suis une femme musulmane. Allah soit loué. J’observe les prescriptions que mon Maître m’a faites en termes de prières, de jeûne et de zakat. Cependant, j’ai cesséde faire des enfants au cours d’une période de dix années pendant les quelles mon mari souffrait de la tuberculose. Après quoi mon cycle menstruel a disparu définitivement. Mon acte que voilàest-il susceptible de m’exposer àla colère d’Allah? En effet, auparavant , mes enfants étaient atteints de paralysie partielle pour certains tandis que d’autres décédaient et d’autres encore survivaient mais restaient paralytiques. Dites-nous ce qu’il en est. Puise Allah vous récompenser .

Voici sa réponse:  Si vous avez utiliséun contraceptif avec le consentementde vote mari, vous n’encourez rien. Nous espérons qu’il y a aucun inconvénient àagir de la sorte avec son accord. Si vous agiàdéfaut de celui-ci ou àl’insu de votre conjoint, vous devez vous repentir devant Allah et solliciter Sonpardon et regretter votre acte. Allah soit loué. Extrait des fatwas nouroune alla ad-darb (21/421).

Il faut informer le prétendantde ce défaut car tout ce qui est susceptible d’influer (négativement)sur la vie conjugale , notamment sur la procréation, ou suscite de la répugnance chez l’un des conjoints constitue un défaut qu’il faut déclarer. Voir la réponse donnée àla question n°111980.

Quand le prétendant connait le défaut et l’accepte, il n’y a aucun inconvénient àconclure le mariage, quelle que soit la gravitéde la maladie. Voir la réponse donnée àla question n°133329.

Nous demandons àAllah de guérir notre soeur, de lui rendre son bien-être et de la gratifier d’un bon mari et d’une bonne progéniture.

Allah le sait mieux.

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