Lundi 22 Chawwaal 1446 - 21 avril 2025
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La zakat des produits des champs cultivés à l’aide d’équipements nécessitant des dépenses pour se procurer de l’énergie

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Date de publication : 04-04-2025

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Question

Il est connu qu’on prélève le  10e de la culture sous pluie et le 5e de celle  irriguée parce que cette dernière coûte plus que la première. Ces derniers temps, même la culture sous pluie coûte excessivement chère car on y emploie des machines automatiques qui consomment une importante quantité d’énergie. Il arrive qu’on y utilise de l’engrais à l’aide d’appareils qui consomment beaucoup d’énergie et entraînent de lourdes s dépenses. Peut-on  ou non assimiler ce type de culture à celle irriguée à cause des difficultés qu’elle soulève pour enfin la soumettre au prélèvement du 5e de la production ou faut-il prélever le 10?

Texte de la réponse

Louange à Allah.

Le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) a fait dépendre le jugement de l’irrigation sans tenir compte des autres aspects en aval ou en amont comme la moisson et l’aménagement de la terre qui n’ont aucun lien avec la zakat.

Le Messager (Bénédiction et salut soient sur lui) a légiféré pour toutes les générations de la Communauté et non seulement pour celle contemporaine. Sa législation demeurera jusqu’au jour de la Résurrection. Seul Allah sait ce qui vas se passer à l’avenir par rapport à l’évolution des outils et de besoins en matière d’énergie et de machines à acquérir pour la semence et la moisson.

Les choses citées par l’auteur de la question en ce qui concerne la culture sous pluie n’ont aucun impact sur la zakat à prélever parce qu’elle doit demeurer le 10e

En effet, il a été rapporté par une voie sure que le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) a dit : «De  la culture sous pluie ou irriguée grâce à des sources d’eau naturelles, on prélève le 10e et de celle purement irriguée, on prélève la 5e (de la production) (Rapporté par al-Boukhari dans son Sahih) Il est corroboré par d’autres.

Ce hadith indique que le Messager (Bénédiction et salut soient sur lui) n’a pas tenu compte de ce qui s’ajoute à l’irrigation ni de ce qui la précède en fait d’efforts.

Le jugement ne dépend que de l’irrigation. Ce qui est irrigué par des sources d’eau courantes, des fleuves, de la pluie est l’objet d’un prélèvement portant sur le 10e donc 1/10 ou 100/1000 etc. Ce qui est irrigué à l’aide de machines, de chameaux , de bœufs ou d’un système de pulvérisation etc est l’objet d’un prélèvement 1/5 compte tenu des charges que ce type de culture entraîne. Allah est le garant de l’assistance. »

Source: Signé son éminence cheikh Abdoul Aziz ibn Baz Fatawaa nouroun alaa ad-darb (2/1200)