Louange à Allah.
Premièrement, le père a le devoir de préserver lachasteté de son fils en le mariant. Ceci doit être le cas quand il en fait lademande ou en exprime le désir. Il faut le mettre à l’abri des tentations etpréserver son sexe. Voir la réponse donnée à la questionn° 83191 .
Deuxièmement, il faut assurer les frais du mariageavecéconomie et de sorte à ne pasdépasser la limite de la modération. Il faut éviter de verser dans laprodigalité, comme on le fait aujourd’hui.
Les ulémas de la Commission Permanente ont dit: «Dépenserun demi million de rials pour le mariage de votre fille fait partie dugaspillage interdit. Cela vous expose au châtiment redouté, à moins que vous nevous repentiez auprès d’Allah Très haut et mettiez en terme à ce gaspillage.Les biens appartiennent réellement à Allah qui en confié la gestion auxcréatures. La loi religieuse est venue réglementer notre gestion des biens.Elle exclut le gaspillage et la prodigalité. A ce propos le Très haut: Qui,lorsqu’ils dépensent, ne sont ni prodigues ni avares mais se tiennent au justemilieu (Coran,25:67 ) Cela signifie qu’ils ne versent pas le gaspillage qui consiste à franchirla limite de la générosité et étendre les dépenses aux actes de désobéissance(envers Allah) et qu’ils ne versent pas non plus dans la parcimonie qui inspireune réduction exagérée des dépenses. Il fautse positionner entre le gaspillageet la parcimonie, c’est-à-dire au juste milieu.» Extrait des Fatwas dela Commission Permanente (16/220-221).
Troisièmement, il n’est pas permis à une femme dedépenser l’argent de son mari sans son autorisation, à moins qu’iln’exécutepas les dépenses qu’Allah luia prescrites au profits de sa femme et de ses enfants.Car, dans ce cas, il est permis à l’épouse de prélever des biens de son mari lestrict nécessaire pour subvenir à ses besoins et à ceux de ses enfants. Référezvous à la réponse donnée à la question n° 150250.
Si le mari en question a justement dépensé pour lemariage de son fils et selon sa situation financière, il ne vous est pas permisde prélever rien d’autre de ses biens, même si c’était pour assurer d’autresdépenses dans le cadre dumariage encours. Vous avez affirmé que vous avez déjà fait beaucoup de dépenses. Sicelles-ci ont atteint la limité de l’ordinaire en la matière, il ne faut pasfaire plus et prendre del’argentà votre mari car cela devient une spoliationdes biens de votre mari.
Si les dépenses effectuées correspondentà ce qui est jugé normal dans votre paysenmatière de mariage et pour les gensen votre situation, le surplus que vous avez pris ne fait que compléter lesfrais du mariage de votre fils et ne porte pas préjudice aux biens de son pèreet ne le lèse pas.
Vous avez l’obligation de respecter le droit prescritpar Allah sur ces biens et tenir compte du droit du mari, le propriétaire desbiens, et tenir compte encore du serment qu’il avait prononcé et des intérêtsde vos autres enfants. Vous devez vous repentir et demander le pardon et vousexcuser auprès du mari en l’informant de ce que vous avez fait et solliciterson pardon. Si, toutefois, vous croyez fortement que cela pourrait porteratteinte à vos relations ou que votre mari se fâcherait contre vous et quevotre ménage en subirait un mauvais coup, vous n’êtes pas tenue de l’eninformer. Si vous disposez de biens provenant d’un salaire, d’un héritage oud’autres sources, utilisez les pour restituer ce quevous avez pris des biens de votre mari à son insu. Si vous ne disposez pas debiens, repentez vous devant Allah. Demandez lui pardon. Efforcez vous à bientraiter votre mari dans la mesure du possible et respectez encore plus sesdoits. Peut-être Allah vous pardonnera -Il et améliorera votre vie conjugale.
Allah le sait mieux.