Louange à Allah.
Premièrement,l’interdiction de l’adoption s’atteste dans le Coran, la Sunna et le consensus.Il n’est permis à personne de s’affilier à un autre que son vrai père. Il n’estpas permis non plus à celui qui prend un orphelin en charge, par exemple, del’affilier à soi-même ou à sa tribu. Il faut plutôt l’affilier à son vrai père.Si celui-ci n’est pas connu, on peut alors s’affilier le concerné soit parfraternité ou par alliance. Il s’agit alors d’une alliance autre que celle quirésulte de l’affranchissement. Cette procédure n’est pas suivie dans leregistres de l’état civil.
En ce temps, toute personnea besoin de documents d’identité afin de pouvoir vivre, étudier, travailler etse marier. Dans le cas d’une personne adoptée dont on ne connais pas le père demanière à pouvoir établir sa filiation, l’Etat doit lui trouver un pseudo nomcomposé qui n’implique pas son affiliation àune personne déterminée ou une tribu donnée.
Celui qui est adopté doitveiller à chercher ses vrais parents, étant donné ce qui découle desa filiation en fait de dispositions légaleset d’effets psychologiques. Pour avoir plus d’explications, d’arguments et depropos des ulémas concernant ce qui est déjà dit, voir les réponses données auxquestions n° 126003,5101 et10010.
Deuxièmement, il n’ y aaucun rapport entre la validité du mariage de la personne adoptée et la vérificationde son nom. En effet, les conditions dont dépend la validité d’un mariage sont:l’identification des deux futurs époux, la confirmation du mariage par letuteur de la femme, l’acceptation du futur mari, la présence de témoins ou ladéclaration du mariage et l’absence de facteurs empêchant les deux personnes dese marier.
Le fait que la personnedésireuse de se marier soit affiliée à un père adoptif ne s’oppose à aucune desconditions du mariage car celui qu’il faut identifier préalablement au mariageest une personne physique déterminée compte non tenu du nom de son père ou deson nom patronymique. Bien plus, même si l’intéressé changeait son nom après lemariage cela n’affecterait pas celui-ci car ce qui importe dans le mariage estla personne nommée non le nom.
Pour l’importance de laquestion, voir la réponse donnée à la question n°104588. On y trouve une explication de la condition qui porte surl’identification des deux futurs époux en plus de l’absence d’un effetquelconque de la fausseté du nom sur la validité du mariage.
Nous voudrions tout de mêmeattirer l’attention de toute personneenvers laquelle on aétablil’affiliation de quelqu’un volontairement ou par erreur ou par ignorance dansles documents officielssur la nécessitéde procéder auprès des services compétents de l’Etat à la modification de lafiliation de la personne adoptée car la non modification de cet état entraînel’application de dispositions relatives à l’héritage, à la mahramiya(cohabitation intime entre parents des deux sexes) et d’autres considérations.Si l’auteur de l’adoption ne peut procéder de la sorte, que l’adopté rétablissela situation en se présentant au tribunal religieux afin de rectifier son étaten rapport avec les services officiels et de lui délivrer des papiersd’identité portant un nom composé qui ne l’affilie à aucune personnedéterminée. Le premier élément d’un tel nom pourrait être un nom propre tirédes noms licites et les deuxième et troisième éléments des noms annexés à Allahtels Abdoullah ou Abdoul Karim.
Cheikh Abdoul Aziz ibn Baz(Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit: Qu’on lui donne un nomreligieux tel Abdoullah ibn Abdoullah ou Abdoullah ibn Abdoullatif ou Abdoullahibn Abdoul Karim car tous les gens sont des Abdoullah. Procéder ainsi est denature à éviter à l’intéresser un complexe d’infériorité, du chagrin ou unpréjudice. Il s’agit en fait de lui attribuer un nom composé avec le termeAllah tel Abdoullah ibn Abdoul Karim ou Abdoullah ibn Abdoullatif Abdoullah ibnAbdoul Malick oud’autres appellationspareilles, c’est plus près ( de la justice), s’il plaît à Allah. On peut aussilui donner un nom valable pour l’homme et la femme, ce qui pourrait être pluscorrect, étant donné qu’on peut affilier quelqu’un à sa mère. On peut doncutiliser un nom valable pour les deux sexes tel Abdollah ibn Atiyya ou ibn Atiyyatoullahou Abdoullah ibn Hibatullah car Hibatoullah est valable aussi bien pour leshommes que pour es femmes. Extrait de fatwa nouroune ala ad-darb,cassette n° 83.
S’il lui est impossible demodifier ses papiers officiels, qu’il le fasse dans sa vie courante endiffusant sa vraie filiation parmi ses parents et son entourage afin d’éviter quesa filiation ne se confonde pas avec une autre filiation et que les dispositionsconcernant l’héritage et les relations avec les proches parents et les autresdispositions le concernant lui et les gens qui l’entourent ne soient pasappliquées erronément. En effet, il faut éviter que l’usage d’une fausseaffiliation ne l’amène , lui et ses enfants, à entrer en intimité avec des gensavec lesquels il ne lui est permis de le faire, ou d’hériter de son pèreadoptif, ou de se faire hériter par ses faux parents, etc. entre autresjugements pouvant découler d’une affiliation erronée.
Allah le sait mieux.