Louange à Allah.
Louanges à AllahPremièrement, l'opération en question ne fait l'objet d'aucun inconvénient. Elle constitue une forme du courtage permis, à condition que le patron autorise l'augmentation du prix et que le produit soit vendu au prix du marché afin de ne pas porter préjudice aux acheteurs. On exige l'autorisation du patron pour l'augmentation du prix car le courtier est dépositaire d'une confiance et ses gains dépendent de son mandant. Aussi ne peut-il pas s'octroyer une augmentation au prix sans autorisation. La connaissance par le patron du montant de l'augmentation n'est pas une condition de son autorisation. Car il peut dire: vends à dix et si tu peux trouver plus, ce sera pour toi.
Le fait pour le patron de dire: vends à tant et si tu peux trouver plus ce sera pour toi. est autorisé par un groupe d'ulémas conformément aux doctrine d'Ahmad et Isaac (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde). C'est aussi rapporté d'Ibn Abbas (P.A.a) Ils assimilent cela à la moudharaba (forme de partenariat prévu par le droit musulman qui implique le partage des bénéfices et des pertes...)
Al-Bokhari (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit dans son Sahih: Chapitre sur la commission du courtier... Ibn Sirine, Ataa, Ibrahim et al-Hassan ne désapprouvent pas l'octroi d'un salaire au courtier. Ibn Abbas dit: «Il n' y a aucun inconvénient à dire: vends ce vêtement à tant. Si tu peux obtenir plus,ce sera pour toi. Pour Ibn Sirine, si on dit: vends à tant. Su tu peux obtenir un bénéfice supérieur, il te reviendra ou nous le partagerons, cela ne représente aucun inconvénient. Car le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) a dit : Les musulmans sont régis par les conditions qu'ils approuvent.
Ibn Qoudamah (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit dans al-Moughni (5/86): Si on dit: vends ce vêtement à dix. Si tu peux trouver plus, le surplus te reviendra. c'est juste et le vendeur mérite le surplus. Pour Chafii , ce n'est pas juste. Nous (hanbalites) lui rétorquons qu'Ibn Abbas n'y trouvait aucun inconvénient. Il s'y ajoute que le courtiergère le bien d'autrui avec sa permission. Ce qui valide la formulation d'une condition lui permettant d'avoir une part des bénéfices. C'est comme le cas de l'associé dans l'opération dite moudharabah et l'ouvrier (agricole) associé dans une culture irriguée.»
Deuxièmement, l'opération n'a rien à voir avec la vente d'un produit qu'on ne possède pas car votre activité et celle de vos sous-employés consistent à faire la promotion du produit et à la vendre en lieu et place de son propriétaire qui en dispose, moyennant une commission. Vous ne vendez pas une marchandise achetée par vous mais non encore réceptionnée. Vous ne vendez pas non plus pour votre propre compte. Vous ne faites que vendre par procuration une marchandise appartenant à un autre. Le courtier et le promoteur sont des agents qui interviennent moyennant une commission, non des acheteurs auprès du propriétaire (des produits).
Allah le sait mieux.