Louange à Allah.
Cette question entre dans le cadre de ce qu’on appelle endroit musulman la question du triomphe.Elle se résume en ceci: quelqu’uns’empare injustement d’une partie de vos biens, nie les faits ou se livre à desatermoiements alors que vous n’êtes pas en mesure de prouver ce qu’il vous doit.Par la suite vous réussissez à entrer enpossession de biens lui appartenant qui ont la même valeur que ce qu’il vousdoit et que vous pouvez les sasisr sans vous exposer à la honte ou à une sanction.Est-ce que vous avez le droit d’en gardez l’équivalent de vos droits ou pas?
Il y là l’objet d’une divergence au sein des ulémas. Lesuns l’autorisent tandis que les autres l’interdisent. Untroisième groupe procède à un examen détailléde la question. Se référer à Moukhtassar al-Khalil par al-Kharshi(7/235); al-Fatawa al-Koubra (5/407); Tarh at-Tathrib(8/226-227); Fateh al-Bari (5/109) et al-Mawsou’a al-fiqhiyya(29/162). Ce qui est juste,c’est l’avis intermédiareselon lequel si le fondement des droits est évident, l’autorisation de lasaisie du bien est plus juste. En revanche, s’il s’agit d’une réclamationdiscutable, c’est un contentieux à soumettre aux tribunaux et maisons dejustice.
Ibn al-Qayyim (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde)a dit: La question du triomphe a fait l’objet d’une large discussion; certainsl’ont abordée en long et en large, d’autres s’en sont tenus au juste milieu et d’autres enfin ont dit: si la cause du droitest évident comme un lien conjugal, la paternité, la servitude entraînant uneprise en charge vitale, la partie lésée peut se saisir des biens de l’autretombés en sa possession sans l’en informer. Si la cause n’est pas évidentecomme c’est le cas d’un prêt (sans preuve) et du prix d’une machandise (qui neserait pas payé) et consort, la partie en question ne serait autorisée de sesaisir des biens de l’autre avant de l’en informer. C’est le plus juste desavis émis sur la question. C’est l’avis corroboré clairement par la Sunna.Sespartisans peuvent s’estimer les plus heureux. Extrait de Ilaamal-mouwaqquiin (4/21).
Cela étant, si les travaux supplémentaires mentionnésdans la question donnent lieu à un coût non contesté par votre associé et sicelui-ci reconnait qu’il s’agit bien de travaux supplémentaires non prévus audépart dans le cadre du projet convenu de tous et si le contentieux ne concerneque les autres associés qui ne reconnaissent pas les dits travaux et si enfinle directeur général fait partie de ceux qui sont d’accord avec vous sur lecaractère supplémentaire des travaux, il vous est permis de défalquervos droits liés à l’exécution des travaux desa part des bénéfices. Si l’intéressé conteste les travaux supplémentaire ou n’en approuve pas le coût que vous réclamez, vous n’avezque porter l’affairedevant les tribunaux.
Allah le sait mieux.