Louange à Allah.
Le bon hadith se divise en deux parties : le hadith bon en soi et le hadith bon parce qu’appuyé. Le premier désigne un hadith rapporté par un homme juste jouissant d’une maîtrise acceptable du sujet d’après un homme ayant les mêmes qualités que lui et ainsi de suite jusqu’à la fin de la chaîne, en l’absence de tout élément étrange et de tout défaut. Le second renvoie au hadith faible reçu de multiples voies et dont aucun des rapporteurs n’est jugé faible pour cause de perversité, de recours au mensonge ou de laxisme.
Le hadith faible acquiert le degré de ‘bon parce qu’appuyé’ grâce à deux faits :
-le fait d’être rapporté par une ou plusieurs autres voies aussi sûres ou plus sûres que la première ;
-le fait que la faiblesse soit légère parce que due à la détérioration de la mémoire du rapporteur ou à une interruption de la chaîne ou la présence d’un inconnu au sein des rapporteurs.
Le hadith qualifié de ‘bon’ parce qu’appuyé est initialement faible mais devenu bon parce qu’appuyé par d’autres voies. Les deux variantes du hadith ‘bon’ sont assimilées au hadith authentique en ceci qu’on peut les utiliser comme argument, même s’il demeure moins crédibles que le hadith authentique.
Voilà pourquoi les jurisconsultes s’en servent dans leur argumentation et l’appliquent. Et la plupart des traditionnistes abondent dans le même sens. Voir Tayssirou moustakah al-hadith par Tahhan,p. 24-27) Se référer encore à al-yawaaquiit wa ad-durar (2/168) ; Tahriir ouloum al-hadith (3/112) ; Fateh al-Moughiith (1/68) ; Charh noukhbatoul fikar par al-Qaari,p.245) .
Allah le sait mieux.