Louange à Allah.
Vous auriez dû poser votre question en ces termes : Pourquoi le Coran, n’a-t-il pas donné les détails du nombre de prières à effectuer le jour et la nuit et le nombre des rakaa de chaque prière et ce qu’il faut y réciter et la description détaillée de la prière et la zakat, le pèlerinage, le jeûne etc.
Frère auteur de la question,
Allah a certes rendu la Sunna du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) assez claire pour donner une explication détaillée de ce qui a été dit sommairement dans le Coran. Dans ce sens, le Très Haut dit : (Nous les avons envoyés) avec des preuves évidentes et des livres saints. Et vers toi, Nous avons fait descendre le Coran, pour que tu exposes clairement aux gens ce qu' on a fait descendre pour eux et afin qu' ils réfléchissent. (Coran, 16 : 44).
Les choses que vous avez citées sont indiquées dans la Sunna qui est une révélation divine complémentaire.
Cheikh Saad al-Humayd.
Voici une partie de ce que la Sunna dit à propos de l’histoire de Hadjar et Zamzam et qui vous permet de vous passer des Evangiles dont nous ne connaissons pas l’authenticité de leur contenu :
Ibn Abbas (P.A.a) a rapporté l’histoire de Hadjar, l’épouse d’Abraham et son fils Ismaël en ces termes : « Abraham fit venir son épouse et son bébé qu’elle allaitait. Il les installa près de La Maison sous un arbre qui se dressait près de l’emplacement de Zamzam dans la partie supérieure de la mosquée. Personne ne vivait à La Mecque à l’époque et la localité était dépourvue d’eau. Il les abandonna là en leur laissant un sac contenant des dattes et un outre contenant de l’eau. Puis il rebroussa chemin et sa femme le suivit et le couple eut cette conversation :
- Abraham, où vas-u ? Tu vas nous abandonner dans cette vallée inhabitée ?
Elle lui répéta ces propos plusieurs fois mais il ne se tourna pas vers elle. Puis elle poursuit :
- Est-ce Allah qui t’a donné l’ordre de te comporter ainsi ?
- Oui.
- Alors, Il ne nous abandonne pas.
Puis elle retourna tandis qu’Abraham poursuivait son voyage.Arrivée au lieu dit Thaniyya où Hadjar et Ismaël ne pouvaient plus l’apercevoir, Abraham se tourna vers la Maison (La Kaaba), leva les bras et s’adressa à Allah en ces termes : ônotre Seigneur, j' ai établi une partie de ma descendance dans une vallée sans agriculture, près de Ta Maison sacrée (la Ka`ba), - ô notre Seigneur - afin qu' ils accomplissent la Salâ. Fais donc que se penchent vers eux les cœurs d' une partie des gens.Et nourris- les de fruits. Peut-être seront- ils reconnaissants. (Coran, 14 :37).
La mère d’Ismaël continua à allaiter Ismaël et à boire de l’eau qui lui avait été laissée. Ensuite celle-ci s’épuisa et ils eurent soif et l’enfant qui se tordait de douleurs regardait sa mère. Celle-ci partit pour ne pas avoir à assister impuissante au spectacle. Elle se rendit à Safa, le mont le plus proche, l’escalada et regarda du côté de la vallée dans l’espoir d’apercevoir quelqu’un, mais elle ne vit personne. Puis elle descendit, s’engagea dans la vallée, souleva l’extrémité inférieure de sa robe, pressa le pas pour traverser la vallée et se rendre au mont Marwa. Après l’avoir escaladé, elle regarda autour d’elle, histoire d’apercevoir quelqu’un, mais elle ne vit personne. Elle parcourut cette distance sept fois (en faisant les mêmes gestes)...
Ibn Abbas ajoute : « Le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit : voilà pourquoi les gens parcourant cette distance. - Arrivée à Marwa (au bout de la septième traversée de la vallée), Hadjar entendit une voix et se dit : écoute bien et elle écouta attentivement et entendit encore la même voix. Puis elle dit : on t’a bien entendu ; si tu as du secours à apporter, (apporte-le). A sa grande surprise, il aperçut à l’emplacement de Zamzam l’ange qui creusait avec son pied ou son aile de sorte à faire jaillir de l’eau. Puis elle s’efforça à l’endiguer avec ses mains, en remplit son outre. L’eau dégageait de la vapeur chaque fois qu’elle y puisait...
Ibn Abbas ajoute encore : « Le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit : Puisse Allah accorder Sa miséricorde à la mère d’Ismaël : si elle avait laissé Zamzam tel qu’elle l’avait trouvé ou si elle n’y avait pas puisé (tout de suite), le puits serait resté une source (plus abondante ?) .
Toujours est-il qu’elle but et allaita son enfant. L’ange lui dit : Ne craignez pas la perte car il y aura ici une maison d’Allah que cet enfant et son père construiront. L’emplacement de la (future) maison était alors une dune et les torrents passaient à sa gauche et à sa droite...
Hadjar resta sur place jusqu’au moment où un groupe de voyageurs issu de la tribu Djouhoum arrivèrent sur place du côté de Kadaa et s’installa dans le bas quartier de La Mecque. Il aperçut un oiseau qui voltigeait autour et les membres du groupe se dirent : cet oiseau doit voltiger autour de l’eau. Pourtant nous ne sachions pas que cette vallée qui nous est bien familière abrite de l’eau. Puis ils envoyèrent vérifier. A leur grande surprise, leurs émissaires découvrirent de l’eau et retournèrent leur en informer. Ils se rendirent tous alors à la source de l’eau où ils trouvèrent la mère d’Ismaël et lui dirent :
-Permets-tu que nous nous installions près de toi ?
- Oui, mais vous n’aurez aucun droit sur l’eau.
- D’accord. »
Ibn Abbas poursuit : « Le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) dit encore : « Ceci se passa pour la mère d’Ismaël qui vouait un amour à l’humain. Ainsi, les nouveaux venus s’installèrent et firent appeler d’autres contribuables qui les rejoignirent de façon à former plusieurs foyers. L’enfant grandit en leur sein, apprit l’arabe auprès d’eux, se distingua de sorte à susciter leur étonnement au fur et à mesure qu’il grandissait. Quand il devint majeur, il lui donnèrent une de leurs femmes en mariage... Pendant ce temps sa mère était morte et son père, qui s’était déjà remarié, était venu s’enquérir de la situation de sa famille qu’il avait laissée-là. A son arrivée, Ismaël taillait des flèches à l’ombre d’un arbre près de Zamzam. Dès qu’il l’aperçut, il se leva et les deux hommes se comportèrent comme un père et son fils. Ensuite, Abraham dit : ô Ismaël, Allah m’a donné un ordre Ismaël lui dit : Exécute l’ordre de ton Maître Le père lui dit : Tu vas m’aider à l’exécuter ? - Je vais t’aider - Allah m’a donné l’ordre de construire ici une maison - il désigna du doigt une dune qui se dressait autour d’eux... A partir de ce moment, ils se mirent à élever les fondations de la maison. Ismaël apportait les pierres et Abraham construisait. Quand l’édifice fut assez haut, il apporta une pierre et monta dessus pour poursuivre la construction. Son fils continua à lui apporter des pierres et les deux disaient : Notre Maître, agréé de nous (notre oeuvre), tu es l’Audient, l’Omnicient » Ils ne cessèrent de répéter cela jusqu’à l’achèvement de la construction de la maison » Le Sahih de Boukhari, 3113.