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Le jugement de la souscription d'un prêt dans le but de empêcher les enfants musulmans d'aller s'inscrire dans les écoles chrétiennes

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Date de publication : 13-08-2015

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Question

De nombreux musulmans vivent dans notre district qui abrite des écoles islamiques qui enseignent la langue arabe et l’Anglais. Le christianisme occupe le deuxième rang selon les statistiques. Les écoles chrétiennes sont très bonnes. Ceux qui y poursuivent leurs études jusqu’à leur fin obtiennent d’excellents résultats. C’est pourquoi les musulmans retirent leurs enfants des écoles islamiques pour les enregistrer dans les écoles chrétiennes. Ce qui a un impact évident sur les enfants des musulmans. Nous n’avons les moyens de construire une institution éducative ayant le même niveau et pouvant sauver ces enfants de cette perdition évidente.

Nous est il permis alors d’emprunter de l’argent auprès des banques usurières pour pouvoir construire une institution éducative dans ce dessein? Edifiez moi sur la question. Puisse Allah le Transcendant vous assister.

Texte de la réponse

Louange à Allah.

Premièrement, la souscription d’un prêt assortit d’unintérêt auprès d’une institution ou une personne ou une banque relève del’usure interdite. C’est un des péchés majeurs. Allah Très haut a proféré àl’endroit de celui qui le fait des menaces consistant à l’écraser ici bas et àle châtier dans l’au-delà. Voir les réponses données à la question n° 8829 et à la questionn° 126056.

Deuxièmement, la question que vous posez à propos de laconstruction d’une institution éducative grâce à un prêt assortit d’usure dansle but de concurrencer des établissements chrétiens ne fait pas partie desexcuses qui pourraient justifier la prise d’un prêt interdit parcequ’entraînant le paiement d’un surplus usurier. Il n’ y a pas là cescontraintes qui justifient le recours à des pratiques qui sont en principeinterdites. Les pères et mères qui acceptent de gaîté de cœur de retirer leursenfants de vos écoles islamiques pour les inscrire dans les écoles chrétiennesassument la responsabilité de l’énorme péché qui découle de leur décision. Leurmaître Très haut les interrogera sur leur responsabilité qu’ils n’auront pasassumée correctement.

Quant à vous , vous n’assumerezaucune responsabilité par rapport à ce que ces pères et mères ont fait. AllahTrès haut ne vous impose pas une charge qui dépasse vos capacités. Vous n’avezcommis aucune négligence dans l’orientation des gens et la mise à leurdisposition des informations et locaux aptes à l’instruction de leurs enfants.Ce sont eux qui ont commis des négligences. Il n’ y a rien à vous reprocher.

Votre prise d’un prêt usurier vous expose à la colèred’Allah et à son châtiment. Peut être votre acte serait il plus grave que celuireproché aux parents ayant transféré leurs enfants vers les écoles chrétiennes.Laissez les choses se dérouler normalement. Que les musulmans qui veulentrester avec vous le fassent. Quant à ceux qui refusent de le faire, vous n’êtes pas responsables de leurs actes.

Il n’ y a aucun mal à chercher d’autres sources definancement pour la construction d’un établissement scolairede même niveau que les écoles chrétiennes.Allez chercher un bienfaiteur disposé à vous accorder un prêt sans intérêt.Cherchez un commerçant musulman pour l’associer à la construction de cetétablissement, quitte à lui restituer une part des bénéfices proportionnelle aumontant de sa contribution. Empruntez le chemin bien connu, celui de lacollecte de contributions auprès des mécènes dans le but d’édifier votrecomplexe éducatif. Méfiez vous de la souscription d’un prêt assorti d’usure.Car celui-ci n’apporte aucun bien. Au contraire , ilentraîne pour son auteur et pour celui qui l’accepte un énorme péché.

Cheikh Abdoul Aziz ibn Baz(puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a été interrogé en ces termes: estil permis d’emprunter de l’argent auprès des banques usurières pourconcurrencer les missionnaires dans le but de sauver les enfants musulmans dela christianisation, etc.?

Voici sa réponse: «Si le prêt est assorti d’un intérêt,cela n’est pas permis de l’avis unanime des ancêtres pieux car des argumentstirés du Livre et de la Sunna en indiquent l’interdiction, même si c’était faitpour réaliser un noble objectif. En fait, les nobles fins ne justifient pasl’emploi de moyens interdits. Si le prêt est sans intérêts, il n’ y a aucuninconvénient à le prendre. Cependant il vaut mieux chercher un prêt auprès deceux qui détiennent des fonds débarrassés de l’usure, si c’est facile.

Nous vous recommandons de favoriser la coopération entrevous et la recherche de prêts auprès desbons commerçants musulmans et la collecte de fonds en leur sein dans lebut de sauver les enfants musulmans des mains des missionnaires chrétiens, desidolâtres et de communistes. La coopération initiée dans ce sens est uneobligation pour vous, ô membres delacommunauté musulmane en Ouganda et ailleurs. C’est une forme de djihad quientre dans le cadre de l’appel à Allah le Transcendant et dans l’impérative queconstitue le fait d’ordonner le bien et d’interdire le mal.

Nous demandons à Allah de vous assister et de vous aideren vous inspirant la sincère intention et la bonne action. Nous recommandons à vosfrères musulmans en Ouganda de coopérer avec vous pour la réalisation de votregrande entreprise visant la diffusion de l’islam et de l’appel lancé en safaveur dans les mosquées et ailleurs ainsi que pour l’ouverture d’écolesislamiques promouvant la mémorisation du saint Coran , son enseignement etl’enseignement de la foiislamiqueauthentique débarrassée des tâches résultant de l’associationnisme et desinnovations et incluant l’enseignement des sciences religieuses.» Extrait de Madjmou fatawa Ibn Baz (19/284).

Pour expliquer l’interdiction d’étudier dans lesétablissements chrétiens et d’autres,voir les réponses données aux deux questions n°150114 et n° 145352.

Allah le saitmieux.

Source: Islam Q&A