Vendredi 21 Djoumada 1 1446 - 22 novembre 2024
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Comment juger les licences accrdées par des femmes à des hommes dans l’étude du Saint Coran et des sciences religieuses

Question

Est-il permis à la femme d’accorder une licence dans la maîtrise du Saint Coran et  des sciences religieuses?

Résumé de réponse

Il n’ y a aucun inconvénient à ce que la femme aui a une bonne maîtrise du Coran accorde une licence en la matière à l’homme. Elle peut le faire encore pour les sciences qu’elle maitrise. Ceci concerne en particulier la vieille femme qui ne peut plus être la source de séducion.

Louange à Allah.

Le rôle de la femme dans l’histoire des sciences religieuses

Certes, les femmes ont été massivement présentes dans l’histoire de l’enseignement  des sciences religieuse. Il suffit par exemple de citer notre mère à nous, les croyants, la dévote et bien instruite, Aicha fille d’Abou Bakre. Combien ses disciples sont nombreux!

À ce propos, Ibn al-Qayyim dit: « en ce qui concerne Aicha, elle a occupé le devant de la scène dans le domaine de la science traitant du système succesoral, des dispositions de la loi islamique réegissant le licite et l’illicite.Des hommes se sont exclusivement instruits auprès d’elle. C’est le cas d’al-Qassim ibn Muhammad ibn Abi Bakre, son neveu, et Ourwah ibn Zoubeyr, fils de sa soeur, Asmaa.

Masrouq dit: « j’ai vu de vieux compagnons du Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) l’interroger sur des questions relatives au régime successoral.

Ourwah ibn Zoubeyr dit: « je n’ai pas fréquenté une personne mieux informée de la magistrature, de l’histoire antéislamique, de la poésie, du régime sucessoral et de la médecine traditionnelle qu’Aicha. » Extrait d’Alaam al-Mouwaqquiin (2/39)

Des femmes traditionnistes

Après Aicha, de grandes ulémas femmes ont fait leur apparition. Al-Hafez Ibn Hadjar en a cité Zaynab bint al-Kamal, une célèbre traditionniste, restée célibataire. Il dit qu’elle a vécu plus de 90 ans et que sa mort a entraîné la regression de l’enseignement du hadith. Extrait de ad-durar al-kaaminah (2/209)

Ibn Kathir a retracé la biographie de Sittitah fille du cadi al-Housseyn al-Mahamili. Il dit: « elle a appris la Coran et maîtrisé le droit musulman, le régime sucessoral, le calcul, des connaissances précisues comme la grammaire et d’autres. Elle faisait partie de ceux qui possédaient la plus grande maîtrise de la doctrine chafiites. » Extrait d’al-Bidayah wan-nihayah (12/321)

Al-Hafez Ibn al-Djawzi cité dans Manaquib al-Imam Ahmad les hommes qui ont contribué à la formation de cet imam mais il n’a cité parmi les femmes qu’Oum Omar fille de Hassan ibn Zayd ath-Thaqafi.

Dans al-Bidayah wan-nihayah (18/140), Ibn Kathir écrit: « la journée d’Arafah a coincidé  avec le décès de la dévote et pieuse maîtresse, Oum Zaynab, Fatimah fille d’Abbas ibn Abil Fateh ibn Muhammad en banlieue cairote. Une foulle immense a asisté (à son enterrement). La défunte faisait partie des vertieuses femmes ulémas. Elle recommandait le bien et interdisait le mal. Elle combattait les Ahmadiyyah qui fraternisaient avec les femmes et les beaux jeunes hommes. Elle condamnait leurs agissements et ceux des partisants des innovations en religon et d’autres.Elle obtenait des réusultats que les hommes étaient incapables d’égaler.Elle fréquentait les scéances d’enseignement du cheikh Taquiddine Ibn Taymiyyah et s’inspirait de ses enseignements. J’ai entendu ce maître lui rendre hommage et la qualifier de savante et vertueuse, et il soulignait qu’elle connaissait par coeur des parties d’al-Moughni sinon l’integralité de l’ouvrage et que lui, Ibn Taymiyyah, se préparait à répondre aux nombreuses questions de la dame qui comprenait très vite ce qu’elle entendait. Elle a appris le Coran à un grand nombre de femmes notamment ma belle-mère Aicha bint as-Siddiq, épouse du cheikh Djamalouddine al-Mizzi.C’est cette dernière qui a instruit mon épouse Amatou Rahim,Aaynab.Puisse Allah leur accorder Sa miséricorde et les honorer dans Son paradis, Amen.» Voir les nouvelles des femmes ulémas.

Le rôle des femmes dans la reniassance des sicences religieuses

Des femmes ayant formé des hommes en hadith

Les ulémas auteurs de biographies de femmes ont mentionné des hommes formés par elles. Nous allons cité les suivants:

-dans la biographie de Fatimah, fille du Messager, on signale qu’elle a instruit son fils al-Houssayn,Aicha,Oum Salamh, Anas et d’autres? Voir Siyarou aalaam an-noubalaa/ Rashodoun,50.

-Oum Salamh, épouse du Messager , a formé Said ibn al-Moussayyib, Shaquiq ibn Salamah, al-Aswad ibn Yazid, ach-Chaabi, Abou Salih as-Samman, Moudjahid, Nafie ibn Djoubayr ibn Mout’im, Nafie, son affranchi, Nafie l’affranchi d’Ibn Omar, Ataa ibn Abi Rabah, Shahr ibn Hawchab, Ibn Abi Mouayka et de nombreux autres. Voir Siyar (2/202)

-Hafsah bint Sirine, Oum Houdhayl, la juriconsulte.Elle a formé son frère Muhammad, Qatadah, Ayyoub, Khalid al-Hadhdha, Ibn Awn et Hisham ibn Hassan. Voir Siyar (4/507)

-Fatimah bint Hassan ibn Ali de Baghdad al-Attar. Elle a formé Aboul-Qassim ibn as-Samarqandi, qadil maristan, Abdoul Wahhab al-Anmati et Abou Said al-Baghdadi. Siyar (18/480)

-dans la biographie de ar-Raiini al-Gharnati, Abou Djafaar, on dit qu’il a appris le texte de la shaatibiyyah de Fatimah bint al-Younini qui lui en transmis la licence de Kamal ad-Dirir. Extrait de Ghayatou Nihayah (1/151)

-dans la biographie de Ibrahim ibn Abi Oulbah, on dit qu’il a appris à lire auprès d’Oum Dardaa junior, Houdjaymah bint Yahaa al-Awsaabiyyah puisqu’il dit lui-même: « j’ai appris le Coran sept fois auprès d’elle. » Extrait de Ghayatou Nihayah (1/19)

Le jugement du fait pour la femme d’accorder des licences à des hommes

En somme, il n’ y a aucun inconvénient à ce que la femme qui a une bonne maîtrise du Coran accorde une licence en la matière à l’homme. Elle peut le faire encore pour les sciences qu’elle maitrise. Ceci concerne en particulier la vieille femme qui ne peut plus être la source de tentation. Allah le sait mieux. Voir à toutesfins utiles: s’instruire auprès d’un maître par le biais des technologies de communaication modernes peut-il être valable de sorte à entraîner la validité d’une une licence ainsi obtenue?

Source: Islam Q&A