Jeudi 20 Djoumada 1 1446 - 21 novembre 2024
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Moyens de lutte contre les dessinés animés et l’indication d’alternatives

Question

J’ai des questions auxquelles je voudrais une réponse satisfaisante pour m’aider dans mes recherches.L’usage de dessins animés est devenu fréquent dans les forums de discussion.Quels sont les moyens qui aident à faire face à ces phénomènes compte tenu de l’engouement qu’ils suscitent en particulier au sein des filles.Quelles sont les alternatives?

Texte de la réponse

Louange à Allah.

Premièrement :

Aucune personne raisonnable ne doute des effets des dessins animés sur les enfants. Ses effets se sont intensifiés à cause de de la façon attractive très puissante dont ils sont présentés et de l’absence d’une opposition à cet égard. Leurs moyens de diffusion sont si puissants et si influents que même les adultes y sont fortement tentés et attirés. A cela s’ajoute l’absence chez les enfants d’une force de protection comme la maturité intellectuelle et la solidité de la foi.

Si vous demandiez à quelqu’un qui regardait les dessins animés quand il était enfant, il vous rapportera beaucoup de récits et événements comme s’il les voyait à l’instant. Regardez à quel degré de telles images évoquant une foi ou l’apprentissage d’une conduite peuvent se fixer durablement chez une personne ! Celui qui réfléchit sur les dessins en question saisit la gravité de leur danger sur les enfants et même sur les adultes.

La revue Al-Jazeera dans son numéro 12321 du vendredi 27 Djoumada 1er de l’an 1427 H a évoqué une étude académique menée par la chercheuse Houda Al-Ghafis. Elle y expose les effets des dessins animés sur les enfants dans les différents domaines de leur vie. On y lit : « Une étude scientifique a mis en garde contre l’impact des dessins animés importés sur la foi des enfants musulmans à cause de ce qu’ils englobent comme concepts déviants visant à semer la confusion dans les esprits des enfants concernant leur croyance. L’étude insiste sur la nécessité de déployer tous les efforts pour la réforme des chaines de télévision, afin de mettre nos jeunes enfants à l’abri de ce qu’on trame contre eux, car l’affaire crève les yeux.

L’étude évoque une guerre intellectuelle et dogmatique lancée contre l’Islam et ses adeptes. Elle vise d’abord la foi des enfants musulmans, notamment les fondements de la religion et la croyance en Allah, en Ses livres et en Ses Messagers.

L’étude a révélé que l’âge où l’attachement des enfants aux médias est très élevé est l’âge de 3 ans chez les garçons et 5 ans chez les filles. Or cette étape est la plus critique dans le développement de l’enfant, dans l’édification de ses idées et de ses croyances.

L’étude a révélé encore qu’un grand pourcentage des mamans ne sont pas conscientes du rôle des dessins animés dans la consolidation ou l’affaiblissement de la foi juste chez les enfants car 75 % des personnes concernées par l’étude ne sont pas sûres de l’impact des dessins animés dans l’édification de la foi de l’enfant.

Ceci exprime le besoin pressant de redéfinir ce que nos enfants regardent et souligne l’impact sérieux que les dessins animés ont sur la construction de l’imagination et la façon de penser de l’enfant, ce qui l’amène à adopter des convictions extrêmement dangereuses pour sa psychologie. Malheureusement, cette question - la question de l’impact que les dessins animés ont sur l’esprit de l’enfant - malgré les conséquences graves qui peuvent en résulter, n’a pas été discutée d’une manière appropriée qui reflète le grave danger auquel nos enfants sont confrontés. »

Deuxièmement :

Les responsables des médias doivent craindre Allah le Très-Haut en ce qui concerne les enfants des musulmans. Ils doivent savoir qu’ils contribuent à la destruction des sociétés et à la propagation des vices, de la violence et de la corruption.

Ces responsables ne se contentent pas de pervertir les jeunes filles, les jeunes hommes, les hommes et les femmes à travers les films, les pièces de théâtre et les chansons, mais ils ont même ajouté à leur répertoire des éléments de nature à détourner la foi et les mœurs chez les enfants à cause de ce qu’ils leur apportent depuis l’Orient effondré ou l’Occident corrompu comme programmes destinés aux enfants ainsi que les dessins animés qui contribuent à leur destruction et leur dépravation.

Troisièmement :

Parmi les moyens qu’il est conseillé aux parents et aux tuteurs d’utiliser pour combattre ces attaques lancées contre les enfants figurent ce qui suit :

1. S’intéresser à faire mémoriser le livre d’Allah le Très-Haut (Coran) et à en profiter de leur jeune âge dans ce sens.

2. Cultiver en eux l’amour du Prophète (Bénédiction et salut d’Allah soient sur lui) et de ses nobles Compagnons en les orientant vers l’étude de leurs biographies et en leur choisissant des livres adaptés à leurs âges.

3. Employer une méthode simple facile pour leur appendre des questions sur la foi comme le Tawhid (la reconnaissance l’unicité d’Allah), Sa glorification, Son amour, Sa crainte, Son omnipotence, qu’Il est le Créateur, le Dispensateur (Ar-Razzaq : Apporteur de subsistance), entre autres sujets adaptés à leur âge et à leur capacité intellectuelle.

4. Les élever à condamner le blâmable et à le détester en apprenant aux enfants qu’ils ne doivent pas regarder des dessins animés accompagnés de musique ou représentant des filles indécemment habillées ou l’image de la croix… au point que s’ils voient quelqu’un manger ou boire sans avoir mentionné le Nom d’Allah, ils le désapprouvent et s’ils voient quelqu’un voler ou kidnapper ou tuer, ils le condamnent.

Cette éducation préalable est utile avec la permission d’Allah. Car quand un enfant qui la reçoit voit des choses pareilles (inappropriées) chez les autres, alors il s’abstient de les regarder à la télévision et s’empresse de l’éteindre. Des récits touchants concernant des enfants ayant reçu cette éducation [religieuse] et qui était la raison principale de l’empêchement de beaucoup de choses condamnables.

Nous suggérons quelques alternatives pour remplacer les dessins animés corrupteurs :

1. La production de programmes similaires à ces dessins animés conformes aux principes de l’Islam, donc débarrassés des choses condamnables et visant à inculquer des vertus aux enfants. On pourrait reproduire des dessins déjà existants en leur apportant certaines modifications par la suppression de tout ce qui est blâmable et ajuster le dialogue conformément à la Charia.

La chaîne télévisée Al-Majd a bien fait d’emprunter cette piste et d’élaborer ses propres programmes de dessins animés. Elle dispose de doublages bénéfiques de certains dessins animés bien célèbres qui, au même temps, assouvissent les désirs des enfants et leur assurent une bonne éducation et instruction.

Cheikh Mohammed Ibn Saleh Al-Outheïmine (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a été interrogé en ces termes : « Certains enregistrements islamiques récents comportent des dessins animés qualifiés d’islamiques. On y voit par exemple ‘la conquête de Constantinople’ ou ‘la tournée de la paix’ et enfin plus récemment ‘l’enfant de Nadjrancité dans la sourate 85 du Coran (Al-Bouroudj) et dans un hadith de Sahih Muslim. Ces dessins animés sont utilisés en suppléance des dessins corrupteurs. Comment juger cette démarche, ô cheikh ? »

Voici sa réponse : « Je pense que cela ne représente aucun inconvénient, s’il plaît à Allah, le Très-Haut, parce que - comme vous le reconnaissez - ces dessins animés de substitution protègent les enfants contre ce qui est interdit. Le moins qu’on puisse en dire si l’on doit être assez rigoureux est qu’ils sont plus acceptables que les autres appelés dessins animés (importés). Cela veut dire, d’après ce que j’ai entendu, que les dessins animés importés font douter de la foi et donnent une représentation figurée d’Allah (qu’Allah nous en protège) lorsqu’Il fait descendre la pluie, entre autres inconvénients. Quoi qu’il en soit, je ne vois aucun inconvénient dans les éléments de substitution.

Je pense que s’ils ne contiennent que du bien, il n’y a aucun mal à les accepter. Toutefois, il n’est pas permis d’y inclure de la musique, car celle-ci résulte de l’usage d’instruments interdits. » Voir Liqaat Al Bab Al Maftouh (127 question N° 10).

2. Choisir des programmes culturels instructifs procurant à la fois l’amusement et l’instruction. Ces programmes sont largement disponibles en son et en images. On y explore le monde des océans et le monde animal. La chaîne télévisée Al-Majd Athaqafiya apporte une contribution effective dans ce domaine. Ses programmes sont sans musique, ni représentation de femmes.

Ces dessins animés et films doivent être conformes aux dispositions réglementaires de la Charia. La sœur Houda Al-Ghafis en a cité une partie dans son étude. La revue Al-Jazeera a dit dans sa présentation de ladite étude : « L’étude propose des spécificités que les producteurs de programmes pour enfants doivent prendre en compte. Parmi elles on trouve :

-Il faut éviter la production de programmes qui provoquent la terreur et sèment la peur dans le cœur de l’enfant dont le développement psychologique est très vulnérable à ces excitations. En effet, l’enfant de deux à cinq ans a peur de la solitude, du feu, des animaux et des choses imaginaires comme les fantômes et les monstres. L’exposition de telles scènes aux enfants provoquent chez eux des troubles psychologiques.

- Les programmes destinés aux enfants doivent privilégier la diffusion des valeurs et éviter de se soucier à faire pleurer car agir de la sorte ne fait que construire une personnalité faible et incapable à faire face aux difficultés. La diffusion des valeurs doit se faire dans un cadre ludique jalonné de pensées optimistes et heureuses.

L’étude met un accent particulier sur le fait que l’élaboration de l’information destinée aux enfants est plus une affaire de science et d’art que de loisir.

Nous devons nous focaliser sur ce système scientifique, artistique et de compétence sans recours exagéré à l’imaginaire qui demeure extrêmement dangereux pour la perception des enfants. Aussi faut-t-il n’y recourir que modiquement.

L’étude insiste sur la nécessité d’analyser l’impact des dessins animés conformes aux normes religieuses afin d’assurer qu’ils ne servent pas seulement au divertissement et à fournir une alternative car on doit savoir aussi ce que cette alternative islamique a-t-elle apporté aux enfants. On a constaté que la plupart des alternatives se limitent à ne pas apporter des éléments contraires aux normes islamiques, mais elles négligent un aspect très important, à savoir comment contribuer à la consolidation des croyances islamiques en fonction d’un plan bien étudié et adapté à l’âge du récepteur.

Il est essentiel que les spécialistes des sciences religieuses accomplissent sans répit le devoir de riposter aux assauts visant les esprits des jeunes enfants. »

3. Occuper les enfants par des programmes sains et bénéfiques dans lesquels on pratique du sport, de la natation et d’autres jeux licites. Ces programmes combinent plaisir et utilité. Toutefois, il faut bien choisir le club au sein duquel l’enfant pratique les jeux en question, et bien choisir aussi les amis qu’il va fréquenter.

4. Consulter les sites islamiques qui consacrent certaines rubriques aux enfants. Cela passe par la diffusion de flaches utiles, de jeux de divertissement, des dessins animés portant sur les récits des Prophètes et des gens pieux, ainsi que les expéditions et les batailles islamiques. Le site internet ‘‘Islamweb’’ comprend une section réservée aux enfants qui leur est très bénéfique.
Comme vous le constatez, cher frère, nous ne comportons pas avec les enfants comme nous le faisons avec les adultes. Il faut se rendre compte que nous incitons les parents à assouvir le désir des enfants en termes d’amusement et de jeux. Mais, en même temps, nous ne faisons preuve d’aucune complaisance qui laisse passer des éléments contraires à la Charia puisque nous ne voulons pas que l’enfant devienne corrupteur et corrompu.

C’est pourquoi nous incitons les sociétés et les institutions capables de produire des éléments bénéfiques aux enfants en audiovisuel de n’épargner aucun effort dans ce domaine-là, car ils en éprouvent le plus grand besoin. Les parents aussi éprouvent un grand besoin de trouver des alternatives utiles et amusantes pour leurs enfants. Nous pensons en plus qu’il faut produire des éléments réservés aux filles dans le but d’inculquer à la fille la pudeur et la baisse du regard dès son enfance.

La sœur Houda Al-Ghafis a évoqué dans son étude citée en référence dès le début de la présente réponse certaines choses utiles dans ce domaine. On lit dans la présentation faite dans la revue Al-Jazeera de son étude : « S’agissant des effets néfastes des médias et leur traitement, l’étude a indiqué que l’adoption d’une méthode d’éducation basée sur la consolidation de la foi, et fondée sur la réforme des cœurs (les mœurs) et l’ancrage du dogme, empêche ou jugule ces effets néfastes.

L’étude a spécifié certains de ces effets et a préconisé des solutions dont les suivantes :

Premièrement : La multiplication des interviews accordées à des stars du football et de l’art, et la grande importance donnée à leur vie et à leurs cérémonies dans le but de faire d’eux des exemples pour les enfants.

En matière de solution, l’étude propose de relier l’enfant à son vrai exemple qui est le Messager d’Allah (Bénédiction et salut d’Allah soient sur lui) en transformant la biographie du Prophète (Bénédiction et salut d’Allah soient sur lui) en réalité historique vécue par les enfants.

Deuxièmement : L’enfant connaît par cœur les noms des personnages figurant dans les dessins animés et demande les mêmes vêtements qu’ils portent.

En matière de solution, on apprend à l’enfant de simuler la vie du Messager d’Allah (Bénédiction et salut d’Allah soient sur lui), celle des Compagnons (Qu’Allah soit satisfait d’eux) et l’histoire des musulmans.

Troisièmement : Il est très facile à l’enfant d’admettre des idées incompatibles avec nos croyances et de les embrasser.

L’étude propose que ce point soit traité à travers le renforcement de l’auto-immunisation spirituelle chez l’enfant en lui enseignant le Livre d’Allah (le Coran), l’exhorter à passer du temps à l’étudier et s’efforcer à attacher l’enfant au Coran dans tous les aspects de la vie.

Quatrièmement : La fierté et l’honneur d’être musulman se sont nettement rabaissé en raison de l’absence d’une éducation cultivant chez l’enfant l’amour de l’Islam et la prise de conscience de l’importance d’être musulman sincère.

La solution consiste à illustrer en permanence les mérites de l’Islam en choisissant les occasions les plus appropriées, mais aussi en le comparant aux autres religions. Nous devons être sincère et conscient de la grande responsabilité dans l’accomplissement de notre mission. »

Et Allah, le Très-Haut, sait mieux.

Source: Islam Q&A