Louange à Allah.
Premièrement, il est tout- à – fait contraire à laraison, et à la religion de faire de votre foi un jouet de Satan et sesintrigues au point qu’il la manipule et vous pousse à en faire un objet d’unjeu d’hasard et de serments pour savoir si c’est juste ou pas..Votre foi est plus importante et plus chère que cespetits jeux. Votre ennemi vous guète et distille dans votre cœur des intrigues,des doutes et des conjectures afin de vous détourner du culte, d’en affaiblir la pratique chez vous et d’installer la gène et leremord dans votre cœur.. Vous voilà! Vous voyez comment vous êtes devenus obnubilépar des intrigues?
L’affaire est plus facile que tout cela, ô fidèleserviteur d’Allah! Le fidèle serviteur ne perd pas sa pratique cultuelle pourun simple doute. Que dire des intrigues qui l’assaillent, intrigues quireflètent plus une pathologie qu’un état de santé normal.
Cheikh al-islam (puisse Allahlui accorder Sa miséricorde) a été interrogé à propos du cas de quelqu’un qui,après avoir fait ses ablutions et commencé sa prière, a éprouvé la sensationqu’une goute s’est échappée de lui, pour savoir si sa prière devient caduque oupas.
Voici sa réponse: le seul fait d’éprouver une tellesensation n’annule pas les ablutions. Il n’est pas permis à l’intéressé desortir de la prière à caused’un simpledoute. S’il est certain que de l’urine est évacuée par son pénis, ses ablutionssont rompues et il doit se nettoyer, à moins qu’il soit en butte à uneénurésie. Dans ce cas, sa prière ne devient pas nulle à cause de ce qui s’estpassé s’il agit comme on lui a ordonné de faire. Extrait de Madjmou al-fatawa(21/219-220).
Cheikh Ibn Baz (Puisse Allahlui accorder Sa miséricorde) dit : le croyant ne doit prêter aucune attentionà ces intrigues car cela encourage Satan à s’attaquer à lui, Satan étant trèssoucieux de gâter les bonnes œuvres des humains comme les prières et d’autres . Il faut se méfier de ses stratagèmes etintrigues, compter sur Allah et considérer ce qu’on subit en fait d’intriguescomme provenant de Satan et éviter d’en tenir compte. Si quelque chose échappecertainement de lui, il se re-nettoie et refait ses ablutions. S’il ne s’agitque d’un faible doute, on ne doit pas en tenir compte. On retient l’état depropreté initiale et résister à Satan. Extrait de MadjmouFatawa Ibn Baz(10/123).
Ce que vous devez faire pour vous débarrasser de cesintrigues, c’est de solliciter la protection d’Allah contre Satan le damné etpoursuivre vos pratiques cultuelles sans tenir compte des intrigues sataniqueset de multiplier les invocations pour qu’Allah vous protège contre ses ruses.
Cheikh Ibn Outhaymine (puisseAllah lui accorder Sa miséricorde) dit: ces intrigues qui envahissent leshumains; qu’elles portent sur leur foi ou sur une des questions des la religioncomme la prière ou les ablutions, la purification rituelle et choses similaires,constituent une maladie contre laquelle il faut utiliser le remède qui consisteà demander à Allah Très haut de nous accorder le bien-être et de l’accorder ànos frères musulmans. L’intéressé doit solliciter la protection d’Allah contreSatan le damné et se détourner des intrigues et refuser absolument d’en tenircompte. C’est comme ça qu’il doit se comporter même si Satan lui inspiraitqu’il traînait une saleté ou une souillure alors qu’il ena aucune certitude. Il ne doit pas en tenir compte. S’il persiste à ignorercela, à ne pas s’en soucier et à ne pas en tenir compte, il en sera débarrasséavec l’aide d’Allah. Extrait de fatawa nouroune ala-ad-darb par Ibn Outhaymine (122/6).
Deuxièmement, s’agissant des serments que vous avezprononcés, vous y avez commis une énorme erreur à moins que vous ayez agi sousl’effet irrésistible des intrigues qui vous auraient rendu inconscient de ceque vous disiez. Dans ce cas, nous espérons que vous serez excusé.
Sachez que ce serment à lui seul ne vous exclut pas de lareligion. C’est un serment à travers lequel son auteur cherche à s’empêcher decommettre un acte et exprimer sa détestation de la mécréance et la méfiance quecelle-ci lui inspire. Vous êtes tenu de procéder à un acte expiatoire assortidu repentir devant Allah, du regret et de la multiplication de la demande dupardon.
Cheikh al-islam (puisse Allahlui accorder Sa miséricorde): « l’auteur d’un serment (superflu) est celui quis’engage à faire ce qu’il déteste au cas où il ne ferait pas ce qu’il jure defaire. Par exemple, il dit: si je fais une telle chose, je deviens un juif ouun chrétien, ou mes femmes sont répudiées ou mes esclaves sont libres ouj’aurais à marcher à pied jusqu’à la maison d’Allah… tous ces proposconstituent des serments. Il en est autrement de ce qu’on veut voir se réalisercomme c’est le cas de celui qui forme un vœu ou prononce une répudiation ou faitdépendre l’accomplissement d’un acte du serment, celui-là veut délibéréments’imposer ce qu’il dit. Comme le premier, il s’engage à faire quelque chosemais, lui, il déteste faire l’acte, même si la condition dont il le faitdépendre se réalisait. C’est comme s’il dit: si tu fais une telle chose, jedeviens un juif ou un chrétien. L’auteur de ces propos déteste la mécréance, mêmesi la condition dont il la fait dépendre se réalisait. Il est l’auteur d’unserment.
Celui qui agit délibérément entend voir se réaliser cequ’il fait dépendre d’une condition contraignante; que le contenu de lacondition soit désiré par lui ou réprouvé ou pas désiré du tout. Celui-là agitdélibérément mais il n’est pas l’auteur d’un serment. L’un et l’autres’engagent et font dépendre une chose d’une autre, mais l’auteur du sermentdéteste la réalisation de ce qui dépend de la condition qu’il formule. Ladifférence entre les deux est prouvée pour les compagnons du Messager d’Allah(bénédiction et salut soient sur lui) et pour leurs grands successeursimmédiats. Elle s’atteste encore dans le Livreet la Sunna et est intégrée dans la doctrine de la majorité des ulémas.»Extrait de Madj mou’ fatawa(33/60).
Les ulémas de la Commission ont été interrogés en cestermes: « comment l’islam juge-t-il celui qui dit: si je fais une telle outelle chose , je deviens un mécréant puis il fait lachose en question plusieurs fois? Il faut savoir que je veille régulièrement àfaire mes prières et à lire entièrement le saint Coran. Les bonnes actions déjàfaites deviennent elles caduques? De mon côté, j’ai prononcé les deuxprofessions de fois et me suis lavé rituellement en application d’un avispersonnel. Maintenant, je suis plongé perpétuellement dans l’angoisse tout enrépétant excessivement les professions de foi, les pratiques cultuellessurérogatoires, les actes d’obéissance et les demandes de pardon?»
Voici la réponse de la Commission: «il n’est pas permisau musulman de prononcer un serment qui l’écarte de l’islam car le Prophète(bénédiction et salut soient sur lui) le lui a interdit. Il est rapporté dansles deux collections authentiques de hadiths que le Prophète (bénédiction etsalut soient sur lui) a dit : celui qui prononce un serment qui l’exclut del’islam tout en mentant délibérément sera pris au mot. S’il dit la vérité, ilne reviendra pas à l’islam indemne. S’il fait ce qu’il ajuté de ne pas faire ou ne fait pas ce qu’ila juré de faire, il est tenu de procéder à un acte expiatoire, de se repentirdevant Allah et de ne plus répéter le serment. Il ne tombera pas pour autantdans la mécréance. Il lui suffit de se repentir et d’accomplir de bonnes œuvres , compte tenu de la parole d’Allah le Transcendant: Et Je suis Grand Pardonneur àcelui qui se repent, croit, fait bonne œuvre, puis se met sur le bon chemin.(Coran,20: 82 ). Ses œuvres ne deviennent pas nullescar il n’a pas entendu tomber dans la mécréance mais simplement s’engagerrésolument à faire une chose ou à s’en abstenir.» Extrait des fatawa de la Commission Permanente (23/196-197).Voir la réponse donnée à la question n° 10160et celle donnée à la question n° 155510.
Allah le sait mieux.