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Il prononce un mot exprimant la mécréance alors qu'il est sous l'emprise de la drogue

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Date de publication : 15-10-2014

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Question

Comment juger celui qui prononce un mot exprimant la mécréance alors qu’il est sous l’influence de la drogue? Doit il professer les Deux Attestations de la foi de nouveau? Qu’en serait il s’il répudiait sa femme dans le même état c’est à dire sous l’influence de la drogue? Faudrait il rétablir le mariage? Cela s’est passé il y a deux mois. Quelle orientation donnez vous?

Texte de la réponse

Louange à Allah.

Premièrement, nul doute quel’usage de la drogue fait partie des péchésmajeurs en raison de ce qu’il en résulte en termes de détérioration (des mœurs),d’agressions et de maux. C’est ce qui fit dire à Outhmaneibn Affan (P.A.a): Evitezle vin car il est la mère des vices. (Rapporté par an-Nassai,5666) et jugé authentique par al-Albani.

Le terme khamrdésigne tout ce qui rend ivre, qu’il s’agisse d’une boisson alcoolisée, d’unedrogue ou d’autres.

Deuxièmement, quand quelqu’un se drogue, ou bienil perd totalement ses facultés mentales ou bien il demeure conscient de laportée de ses propos. Dans ce dernier cas, s’il prononce des propos impliquantla mécréance ou répudie sa femme, on le prend au mot puisqu’il est jugéresponsable, étant donné qu’il reste conscient de ce qu’il dit et fait. S’iln’est pas du tout conscient des implications de ses propos et n’entend pas cequ’il dit mais délire sous l’emprise de l’ivresse, dans ce cas ses proposimpliquant la mécréance ne comptent pas. Il en est de même de la répudiationqu’il prononce.

Cheikh al-Islam, Ibn Taymiyyah (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit: Sila perte des facultés mentale résulte d’unacte interdit, l’ivre n’est pas excusé, même si on ne le juge pas mécréant,selon le plus juste des deux avis exprimés sur la question. Extrait de Madjmou’ al-fatawa (10/60).

Ibn al-Quayyim (PuisseAllah lui accorder Sa miséricorde) dit: Celui qui réfléchit bien sur lestenants et les aboutissantsde la Chariase rend compte clairement que le Législateur juge nul tout mot qu’on prononcesans en entendre le sens. C’est comme ce qui s’échappe involontairement dudormeur, de l’oublieux, de l’ivre, de celui est sous contrainte et celui qui setrompe par excès de joie, de colère ou en raison d’une maladie et consorts.Extrait de Alaam al-mouwaqqiin(3/78).

Cheikh Ibn Outhaymine(Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit: Aucun compte n’est tenu desdélires d’un ivre; que cela le concerne personnellement ou concerne autrui. Sesactes sont assimilables à celui d’une personne qui agit par erreur. On le tientresponsable de tout acte qui, fait par erreur, entraineraitla responsabilité de son auteur , à moins qu’on sachequ’il s’est rendu ivre pour pouvoir commettre un acte interdit. Car dans cecas, on le traite comme une personne non ivre et le prend pour responsable dece qu’il fait. Extrait de ach-charh al-moumt’i (14/444).

Troisièmement, celui dont l’apostat est avéré àla suite d’un acte ou d’une parole non dictés sous la contrainte ni dit ou fait par erreurmais en pleine jouissance de ses facultés mentales, si celui-là veut retour àl’islam, il doit prononcer les deux témoignages, prend un bain rituel,sollicite le pardon d’Allah et se hâte à faire de bonnes œuvres. Se référer àla réponse donnée à la question n° 7057 et àla question n° 93027 .

Allah le sait mieux.

Source: Islam Q&A